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Par éditionslavagueverte le 27 Août 2021 à 06:00
Selon Jules Verne, qui écrivit vers 1880 une Géographie humaine du département de la Somme, nous étions encore environ 10 000 à cette époque à vivre chaque jour aux côtés des gens de ce Pays.
On nous rencontrait la plupart du temps dans les fermes, grandes et petites, chez les maraîchers et chez les pépiniéristes, mais aussi au service des propriétaires de châteaux ou autres grandes demeures où nous nous attelions à diverses taches, soit dans le domaine du transport, soit plus rarement pour aider à la culture.
Il n’était donc pas rare de nous croiser sur les routes tirant au petit trot une voiture parfois lourdement chargée, ou de nous apercevoir quelquefois creusant des sillons au milieu d’un champs avec une herse ou même une petite charrue.
Amis et souvent confidents des hommes et des enfants, nous avons ainsi entendu de nombreux contes ou poèmes que nos maîtres ont composés en notre honneur.En voici un fort agréable à nos belles oreilles de beudets picards :
Min beudet
par Esbert Randsaint (Bertrand Saintes de Domart en Ponthieu - 1924 -)
Min beudet ch’est min camarade
O s’connoait édpi pu d’vingt ans
Tous les jours, insanne, o s’ballade,
D’un cotè, dl’eute, par tous chés temps.
I carrie min bos, min feumier,
Aveu m’récolte éd chaque énnée
I m’rimplit m’cave pi min garnier,
Sans jamoais s’plainde qu’il est ténè.
Inne botte éd fin, un feure d’avénne,
Nin feut point d’plus pour él norrir,
Aveuc pour li donner dl’haleinne,
Un picotin pour miu courir.
Min beudet qu’i s’appélle Jeannot,
A no évéque i rsembleroait,
Si à l’plache d’él porter dsu l’dos,
Sauf réspect, su s’panche, l’avoait s’croèx.
Bién éterqui édsu ses pattes,
I n’s’éffraie mie jamoais dé rien ;
Il est contint quante o ll’aflate
Ch’est un boin beudet qu’él mien.
Il aime autant qu’mi s’prumener :
Pour li, n’est point besoin d’cachoère,
I sait qu’sin dvoér ch’est d’trimer,
Aussi, n’mé trache jamaois d’histoéres !...
Ch’est un malin éq min beudet,
Méme qu’i sait lire à chés inseignes :
Quante i rinconte un cabaret
Ej n’ai point besoin d’li foaire singne,
Tout drét, vite i s’arréte à l’porte
Et pi, aveuc patienche, m’attind
Sans bouger, jusqu’à temps qu’éj sorte...
Ch’est un beudet intérligint.
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Par éditionslavagueverte le 9 Juillet 2021 à 06:00
Chaque année, les busards cendrés arrivent d’Afrique pour nicher en France. Mais leurs habitudes de reproduction mettent leurs jeunes face à de nombreux périls. Aussi, tous les ans, de nombreux bénévoles donnent de leur temps pour protéger cette espèce de rapaces menacés. Le récit se situe dans la plaine berrichonne et raconte l’histoire mouvementée d’une famille de busards face à tous les dangers.
Bruno Voland fait partie de ces bénévoles depuis plusieurs années et il a voulu faire connaître leur action en racontant, de manière romancée et sans aucune prétention scientifique, l’histoire d’une famille de busards pendant une saison de reproduction mouvementée.
Extrait «... La jeune femelle reste longtemps sans esquisser le moindre mouvement, encore sous le choc des événements. Au loin, elle voit l’énorme engin couper le blé où elle a grandi. Et alors qu’elle avait l’habitude jusque-là de se trouver tout le temps sous le couvert de la céréale, elle est maintenant sur un terrain nu où rien ne lui bouche plus l’horizon. C’est sa mère qui la sort de sa torpeur. Celle-ci a assisté aux événements du ciel et a suivi des yeux l’homme qui emportait un de ses petits. Elle l’a vu ensuite le déposer dans l’orge avant de quitter les lieux. Elle est restée longtemps à tourner au-dessus des champs puis, quand elle a été certaine que tout danger était écarté, elle est descendue vers le sol. Arrivée à moins de dix mètres de hauteur, elle pique vers la jeune femelle et passe à quelques centimètres au-dessus de sa tête en lançant un long cri aigu. Dix minutes plus tard, elle lui apporte de quoi calmer sa faim... »
« Notre cœur palpite à l’unisson de celui des somptueux busards que nous ne verrons plus d’un même œil après avoir refermé ce livre. » Animaux Magazine
« C’est un témoignage très vivant sur le remarquable travail de surveillance initié il y a plus de 20 ans par le FIR et poursuivi et développé depuis sans relâche. » - Fonds d'intervention pour les rapaces.Extrait de :
JEUNES BUSARDS EN DANGER
Bruno Voland
Illustrations : Alain Bougelot (inspiré des photos de Fabrice Cahez)
15 x 21 cm - 90 pages - Illustrations - RécitPour en savoir plus sur ce livre...
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Par éditionslavagueverte le 29 Juin 2021 à 06:00
Mettant en scène avec pudeur et intelligence une famille de blaireaux, l’auteur raconte à travers ce récit passionnant comment et pourquoi la noyade est un drame, surtout pour ceux qui y survivent, et quelque soit leur degré de conscience.
Ce livre comporte donc un double message : il rappelle que la nature présente quelques dangers et affirme que l’animal aussi est un être sensible.
« Ce récit illustre parfaitement l'horreur de la noyade d’un enfant et ses conséquences dramatiques pour une famille, mais au-delà de la culpabilité, poison qui vous tire en arrière, au-delà du chagrin et de la révolte, il sait exprimer l’étonnante fécondité du deuil. »
Extrait de la préface de Laurence Peroueme, présidente de l’association SAUVE-QUI-VEUT (Paris).
Les droits de cet ouvrage sont destinés à cette association.
Extrait : «... Le mâle reste figé devant la petite dernière que la rivière a enfin rendue, après l’avoir prise bien involontairement, roulée sur son lit, doucement, sans violence. Il est là, silencieux, dans un étrange mutisme, comme dénué de toute vie lui aussi, dont la présence est seulement trahie par le mouvement de sa puissante poitrine. Il ne sent rien, et ne doit se fier qu’à sa piètre vue, car l’eau a pris avec elle la moindre odeur du corps...»Extrait de :
SILENCE
ou Tragédie au pays des blaireaux
Bruno Voland
Illustrations : Alain Bougelot14 x 21 cm - 96 pages - Illustrations - Récit
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Par éditionslavagueverte le 14 Juin 2021 à 06:00
Les falaises, derrière des apparences de pauvreté et d’aridité, cachent de nombreuses espèces de plantes, de mammifères et d’oiseaux dont des rapaces qui trouvent ici la sécurité nécessaire pour construire leur nid. Chacun
cherche à y faire sa place pour y élever ses jeunes.
Dans cette histoire, vautour percnoptère, hibou grand-duc, faucon pèlerin, genette..., hommes se retrouvent dans un lieu grandiose mais néanmoins fragile où la cohabitation n’est pas toujours facile.
Extrait : « ... Denis, bloqué sur sa falaise, dans l’impossibilité de monter ou de descendre, regarde à droite pour constater que ce n’est guère mieux de ce côté, puis à gauche, en direction de la corniche. Comme il peut, il se concentre sur la roche pour savoir si elle offre davantage de prises quand l’oiseau déploie ses ailes et bascule dans le vide, piquant légèrement dans sa direction avant de virer et de s’éloigner. Déjà en position instable, la surprise de voir ce rapace de près de deux mètres d’envergure décoller et passer si proche le fait reculer légèrement et lâcher les prises de sa main et de son pied gauches. Son corps s’écarte alors de la falaise. Heureusement, sa main et son pied droits sont solidement ancrés. En fait, l’envol du charognard, qui aurait pu causer la chute, sauve Denis. La frayeur qu’il vient d’avoir remet de l’ordre dans ses idées, son cerveau ayant enfin compris l’extrême gravité de la situation.
En quelques secondes, l’harmonie revient entre le corps et l’esprit et, après s’être recollé à la falaise et avoir fait le point, Denis se dirige vers la corniche. C’est la seule issue possible. Le vautour s’étant envolé, il pense ne plus le mettre en danger. De toute façon, il n’a pas d’autre choix...»
« ... Son histoire, bien documentée et appuyée sur de bonnes connaissances naturalistes, se passe dans une nature où règne une impitoyable loi manger ou être mangé. Echappant à toute tentation manichéenne, dans un style simple et précis, Bruno Voland propose donc à travers cette fiction (tout à fait vraisemblable) matière à (ample) réflexion à tous les grimpeurs qui veulent voir un peu plus loin que le bout de leurs chaussons... »
Bernard Mudry, Président de la Fédération des Clubs Alpins Français.Extrait de :
LA FALAISE AUX RAPACES
Bruno Voland
Illustrations : Alain Bougelot
14 x 21 cm - 102 pages - Illustrations - RécitPour en savoir plus sur ce livre...
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Par éditionslavagueverte le 4 Juin 2021 à 06:00
Des cinq espèces de chouettes présentes en France, la chevêche est la plus menacée. Le principal facteur de son déclin étant la transformation profonde de son habitat.
Dans cet ouvrage, Bruno Voland nous conte avec tendresse et passion comment une jeune chevêche voit disparaître en une année sa famille, son habitat et sa nourriture.
Il nous indique que de nos jours l’existence d’une chevêche n’est pas facile, et nous invite à réfléchir sur le sort que nous imposons à cet oiseau que les grecs avaient pourtant choisi comme emblème de la sagesse.
Extrait : « ... Pendant une bonne heure, les oreilles de Kiwit sont assaillies par un vacarme assourdissant, sans que rien ne puisse les en protéger. Enfin, le bruit s’arrête. Mais Kiwit continue encore à l’entendre, comme s’il ne voulait plus le quitter. Il a même du mal à discerner la voix des hommes qui continuent à discuter non loin de son arbre. Mais il n’a même pas le temps de se remettre qu’à nouveau le monstre métallique se met en marche. Le bruit monte d’un coup en intensité. Au même moment, Kiwit ressent des vibrations à travers le bois qui l’entoure. Son pommier semble pris de tremblements incontrôlables, et la petite chouette ne sait plus si son corps s’est aussi mis à trembler ou pas. Les secondes qui suivent lui paraissent un enfer interminable. Puis son univers bascule dans un craquement lugubre...»Dessin : Alain Bougelot.
« La plupart des livres qui racontent des histoires d’animaux sont tellement imbibés d’anthropomorphisme qu’ils en deviennent assommant. Tel n’est pas le cas de cet opuscule décrivant la vie d’une famille de chevêches. On échappe au « papa-maman-bébés » ... et l’auteur, Bruno Voland, contourne aussi les pièges du lyrisme Le ton sonne juste et on s’attache vite à la vie de cette famille de chouettes luttant pour sa survie... »
- Le Journal de la nature.
« ... avec un regard poétique plein d’acuité sur le monde de la nature, Bruno Voland sait raconter des histoires d’oiseaux comme le québécois Pierre Morency. La voie que cet auteur a choisie d’explorer est celle d’un naturaliste sérieux qui sait observer sans taire ses émotions et voir au-delà des apparences ... Assurément, l’histoire naturelle qu’il nous raconte nous apporte de la fraîcheur et le goût des bonheurs simples. »
- Jean-Claude Génot, Ingénieur écologue.Extrait de :
LA DERNIÈRE CHEVÊCHE
Bruno Voland
Illustrations : Alain Bougelot14 x 21 cm - 98 pages - Illustrations - RécitVous aimez nos lectures, abonnez-vous à notre Lettre d'infos...
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