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    Vient de paraître aux Editions la Vague verte :

     

    La "grande" histoirePETITE HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

     

     François Royé

      15 x 21 cm - 134 pages, avec illustrations d'époque.

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    Contenu :

    L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE
    5 mai 1787 — 30 septembre 1791
    1° Les causes de la Révolution
    2° Les États-généraux. – Les grandes journées de 1789.
    30 Les réformes de l’Assemblée constituante.
    4° La fête de la Fédération. – Les Clubs ; la Presse.
    – L’émigration ; la fuite du roi.
    5° La Constitution de 1791.
    L’ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE
    1er octobre 1791 – 21 septembre 1792
    1° Les Girondins. – Les décrets contre les prêtres et les émigrés.
    – La déclaration de guerre à l’Autriche. – Le 20 juin.
    2° Le 10 août ; chute de la royauté.
    3° Prise de Longwy et de Verdun ; les massacres de septembre.
    LA CONVENTION NATIONALE
    22 septembre 1792 – 20 octobre 1795
    1° Valmy. – Jemmapes.
    2° Procès et mort de Louis XVI.
    3° Première coalition jusqu’aux traités de Bâle 1793-1795.
    4° La Terreur.
    5° La réaction thermidorienne. – Le 12 germinal.
    – Le 1er prairial. – Le 13 vendémiaire.
    6° Les réformes de la Convention.
    LE DIRECTOIRE 1795 - 1799
    1° La Constitution de l’an III.
    2° Fin de la première coalition : campagne de Bonaparte en Italie ;
    traité de Campo-Formio (1795-1797).
    3° Expédition d’Egypte (1798 et 1799).
    4° Deuxième coalition jusqu’aux journées de Zurich (1798-1799).
    5° Le 18 brumaire.

     

     


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  • La femme de l'hortillon à Amiens au début du XXe siècle

    Une hortillonne menant sa barque sur la Somme, on aperçoit, en second plan, l'Eglise Saint-Leu.

     

    Les femmes ont une existence aussi dure, mais moins monotone, car le soin d’aller à Amiens vendre les produits de l’aire leur incombe. Le soir, elles ont soigneusement arrangé dans les mannes, grands paniers plats, les légumes récoltés et les ont empilées dans le bateau. A 2 heures du matin, les mardis, les jeudis et les samedis, elles s’embarquent, armées d’une pelle de bois pour pagayer dans les fossés où l’on ne peut utiliser les avirons ; elles se rendent à la ville emportant jusqu’à cent vingt-cinq mannes sur chaque bateau. Cent cinquante embarcations gagnent ainsi la Somme et vont en hâte à Amiens, où elles atteignent le port d’Amont entre 3 heures et demie et 4 heures et demie.

    Aussitôt les légumes vendus, l’hortillonne regagne l’aire ; le courant étant trop fort à la remonte, elle doit haler l’embarcation à la corde. A midi, elle est de retour ; aussitôt elle se remet à jardiner, bêcher et planter comme son mari ; le soir elle doit préparer le repas, réparer les effets, mettre la maison en ordre. Elle se couche tard, mais avant le jour la courageuse créature est debout.

    Pour nourriture, le matin, le café au lait ; à midi, chaque jour, la soupe et le bœuf, car le pot-au-feu est le plat traditionnel. Le soir on est harassé, le temps manque pour faire la cuisine, on mange ce que l’on trouve, ce qui est vite préparé ; du pain, un artichaut, parfois une côtelette. Les fossés sont poissonneux, mais on n’a pas le temps de se livrer à la pêche.

     

    Extrait de : 

      Les p'tites histoiresLA PICARDIE : Récits historiques

    Volume 1

     Collectif

      15.8 x 24 cm - 186 pages - Illustrations, cartes postales anciennes, plans...
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    La misère de Rouen vers 1880

    Rue du Halage à Rouen

     

    Tandis que le Rouen qui s’amuse ne craint plus d’avoir trop chaud au théâtre ou au café ; tandis que les bals s’organisent et que les sportsmen du patin attendent avec impatience l’abaissement de la température qui leur permettra de tracer des arabesques sur la glace, tout le Rouen qui souffre, le Rouen des gueux et des meurt-de-faim, le Rouen des sans travail et des sans domicile voit avec terreur commencer la saison où il fera froid, où le vent de la nuit mordra la chair à travers les déchirures des vêtements en loques.
    Sur les quais, la boue est dure ; les bâches se cassent comme du verre sous les doigts. Dans les interstices des pavés, comme sur les bancs du pont de pierre, il y a des scintillements de glace. Plus moyen de dormir à la belle étoile ! Il faut marcher pour ne pas geler ; il faut errer la nuit en évitant les « appariteurs » qui dans le lointain, immobiles sous leur capuchon, ressemblent à des guérites ; il faut battre le pavé en attendant que le jour renaisse et que l’on puisse aller se reposer un peu à l’audience de la correctionnelle, ou à l’église lorsque les bouches du calorifère souffleront de la chaleur.
    Alors, dans le silence de la ville endormie, à travers le brouillard qui voile la clarté des becs de gaz, le défilé commence, défilé sinistre, où l’on voit, comme dans les ombres chinoises, des silhouettes bizarres d’hommes, de femmes ou d’enfants, passer le long de la façade des maisons. Parfois une masse tombe dans un coin ; la fatigue, la faim, le froid, ont fait leur œuvre. Plusieurs individus meurent ainsi chaque année.

    Les chauffoirs publics.

    Que celui qui veut se faire une idée de la promiscuité des infortunes pénètre un soir dans une de ces petites constructions jetées par la charité sur le pavé de Rouen ; que celui qui recherche le pittoresque, même dans l’horrible, frappe à cette porte, et tout ce que l’imagination d’un peintre, fût-il Goya, d’un poète, fût-il Baudelaire, peut enfanter, ne sera qu’une ombre à côté de cette réalité.
    La construction, légèrement établie, est séparée en deux par un couloir au fond duquel se trouve la loge réservée à deux sergents de ville de garde. A droite, comme un guichet de prison, une lucarne s’ouvre sur le quartier des hommes ; à gauche, c’est le quartier des femmes.
    A l’heure de l’ouverture on fait déjà queue devant la petite construction ; les lits de camp n’étant pas en nombre suffisant, c’est à qui arrivera le premier pour avoir le bonheur de dormir sur une planche inclinée au lieu d’être obligé de s’allonger par terre. Au milieu de la pièce, se trouve un poêle brûlant ; l’atmosphère est tiède, lourde, et comme imprégnée encore des émanations de la veille. Les portes s’ouvrent et chacun entre ; après avoir, on ne sait trop pourquoi, donné son nom aux agents, qui l’inscrivent sur un registre. On entend quelques conversations à voix basse, quelques murmures, puis, un grand silence se fait et les ronflements interrompent seuls le ronronnement du poêle et le bruit de la rafale qui passe. De temps en temps un retardataire se glisse timidement dans la salle, s’approche sur la pointe des pieds, se heurte aux corps qui gisent de droite et de gauche et ne tarde pas, lui aussi, à s’endormir comme les autres. A deux heures du matin, le coup d’œil du chauffoir est étrange.
    Pêle-mêle, des tas d’hommes éclairés par la lueur d’un bec de gaz « traînent » pour ainsi dire, côte à côte. Sur le lit c’est un méli-mélo indescriptible : chemises ouvertes, poitrines nues, pieds nus, torses puissants de débardeurs des quais, barbes blanches au milieu desquelles la bouche entrouverte fait un trou noir, gamins hâves, déguenillés, toute la misère réunie, toutes les souffrances physiques confondues et se reposant un moment dans le même sommeil de brute.
    Il y a des enchevêtrements de bras et de jambes, des antithèses singulières, des « charbonniers », noirs comme des nègres, s’inclinant vers des « fariniers », blancs comme des pierrots. Puis, par terre, et tout autour du poêle, encore, toujours des hommes étendus les uns sur le dos, les autres sur le ventre ; les membres harassés se tordent dans des positions extravagantes ; on voit des visages ravagés par la maladie. Beaucoup de ces gens-là sont déjà phtisiques au dernier degré, et l’on entend des respirations essoufflées qui ressemblent à des râles.
    D’instants en instants, le sergent de ville passe la tête par la lucarne et contemple ce dortoir confié à sa garde. Il n’est pas encore blasé sur ce spectacle, et il murmure en tordant sa grosse moustache de guerrier en retraite :

    « Vrai ! on dirait un champ de bataille. » Puis, faisant glisser la porte du guichet de gauche, il ajoute : « Regardez par là, maintenant ! »
    Plus terrible, plus navrante est la misère de la femme, parce que cette misère est souvent plus injuste et que l’être sur lequel elle s’abat est moins fait pour la supporter.
    Le spectacle du quartier des hommes est lugubre ; celui du quartier des femmes est horrible. Elles sont là, échevelées, le corsage béant ; quelques-unes n’ont pas de souliers ; d’autres pressent dans leurs bras des marmots de trois, quatre ou cinq ans ; il y a des bébés maigres, rachitiques, qui oublient en dormant qu’ils ont eu faim dans le jour et qu’il faisait bien froid sur les quais. Comme dans la pièce d’en face, des malheureuses sont allongées par terre, autour du poêle ; les chevelures défaites traînent dans la poussière du sol.
    On pouvait voir un soir, étendue sur le parquet, une pauvre septuagénaire, raide comme un cadavre et dont le visage était entouré d’une auréole de cheveux blancs.
    « C’est le second soir, disait le sergent de ville, qu’elle vient ici avec son mari. Seulement, le vieux a eu plus de chance, il a trouvé place sur le lit de camp. »
    Faut-il avoir souffert — ou quelle horreur faut-il avoir du travail — pour en arriver à escompter des bonheurs comme ceux-là ! Mais le jour paraît, et, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il pleuve, il faut partir.
    Le poêle ne chauffe plus ; l’air est vicié par l’entassement des dormeurs. Allons, dehors ! Et philosophiquement, avec cette démarche lourde de gens qui paraissent porter sur leurs épaules le fardeau de leurs infortunes ; eux, les meurt-de-faim et les gueux, les « sans travail » et les « sans domicile » recommenceront leurs longues promenades sans but, à travers les rues et les quais de Rouen, en attendant que le chauffoir leur serve à nouveau d’asile le soir.

    A. Fraigneau, Rouen bizarre, 1888

    Extrait de : 

      Les p'tites histoiresLA NORMANDIE : Histoires, mœurs et coutumes

     Collectif

      15.8 x 24 cm - 158 pages - Illustrations, cartes postales anciennes...
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  • Il y avait jadis 4 chapelles à Ault :

    - Chapelles de Saint-Thomas ;
    - Chapelle du St-Esprit du bourg d’Ault ;
    - Chapelle de l’Hôpital ;
    - Chapelle de St-Laurent en la chaussée du bourg d’Ault.

    L’église d’Ault, dessinée par M. O. Macqueron, se compose d’une grosse tour carrée, construite en appareil de silex et de pierres taillées, dont la disposition alternée figure, dans le langage même des maçons, un damier. Cette tour est percée de quatre ouvertures garnies d’abat-son. Au-dessus et à un des angles, s’élève encore une tourelle à plusieurs pans, couronnée d’une galerie à jour qui a pu servir d’observatoire pour un guetteur.
    Le reste de l’église est construit en pierres et couvert en tuiles. La porte de l’église s’ouvre latéralement sous une avancée en forme de portique de construction moderne.
    Le chœur de l’église est éclairé par des verres de couleur modernes, - rouges et bleus, - qui produisent le plus détestable effet.
    Extérieurement, derrière le chœur et dans une niche, on a mis récemment (vers 1886) une statue de la vierge fort acceptable.
    L’église d’Ault est dédiée à saint Pierre. L’apôtre de foi peureuse qui s’enfonçait dans l’eau du lac de Génézareth, est le patron d’un grand nombre de bourgs et de villages de nos côtes.
    Le cimetière entoure l’église et touche à l’hôpital Saint-Julien.
    M. O. Macqueron a dessiné, en 1850, l’hôpital d’Ault qui ne présente qu’un amas de constructions disgracieux. Une chapelle est dans cet hôpital.

    « On y accédait par un chemin traversant l'ancien cimetière d'Ault, situé comme chacun sait et selon la coutume d'alors autour de l'église Saint-Pierre, à l'emplacement de la grand place du marché actuelle ou place Charles de Gaulle. L'aboutissement de ce chemin, à l'emplacement du grand mur de soutènement d'aujourd'hui, est très visible sur la gravure. L'ensemble comportait également une chapelle dédiée à Saint-Julien le Pauvre, ainsi qu'un parc et un jardin. » Jean Monborgne

    Au bas de l’église est la maison commune renfermant, sous un même toit, la salle de la mairie et l’auditoire de la justice de paix.

     

    L'Eglise et l'Hôpital de Ault

     

    Extrait de : 

     L'Eglise de Ault et son Hôpital  AULT ET SES ALENTOURS
      HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE 
      
      Ernest Prarond    
      14,9 x 21 cm - 110 pages

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    L’église de Vignacourt

    L’église précédente, vétuste et trop exigüe pour la population alors en pleine croissance n’est plus adaptée. La commune bénéficie alors de l’aide providentielle d’un généreux donateur. Godard Dubuc, ancien directeur des Bâtiments de la Couronne, est originaire de la commune et veut lui offrir une nouvelle église digne de son lieu de naissance. Il accepte de régler la totalité des dépenses, soit les 215 000 fr que réclame l’architecte Delefortrie pour la construction du nouvel édifice, brique et pierre, dont les plans sont contrôlés par Viollet-le-Duc en personne. L’atelier Delefortrie, spécialisé dans les constructions néo-gothique est alors très actif dans le secteur. Il construit l’église Sainte-Anne à Amiens en 1868-1870, l’église de Flesselles en 1871, l’église d’Havernas en 1872 et celle de Vignacourt entre 1872 et 1875.

    L'Eglise et les Souterrains de Vignacourt

    L’église Saint-Firmin, surnommée « la petite cathédrale », dont le clocher culmine à 40 mètres fut achevée vers 1875. M. Delforterie en fut l’architecte.
    Jadis, le cimetière était proche de l’église. Les briques proviennent de la briqueterie du village qui se trouvait rue de la Briqueterie.

     

    Les souterrains de Vignacourt par M. François Vasselle, 1949

    L’entrée du souterrain se trouve dans le jardin de M. Danerval, rue Godard-Dubuc, côté opposé à l’église. Les Anglais ont ouvert le souterrain en 1918. Les Allemands en 1944 n’ont pas fait les travaux suffisants pour le rendre accessible. Le souterrain se dirigeait vers l’Est sous la campagne. L’entrée serait formée de deux murs et des grès allongés posés dessus couvrent le passage comme à Villers-Bocage ou à Warlon-Baillon. On ignore si des chambres donnent dans les galeries. Il y aurait une cheminée d’aération.
    Voici ce qu’on lit dans le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie, t. III, p. 327, 1939 : «Derrière l’abside de l’église une motte bien prononcée pourrait être l’emplacement du château ; la rue du château l’avoisine et trois souterrains s’y centralisent. Ces souterrains sont en mauvais état et difficilement praticables.»

     

    Extrait de : 

     Vignacourt 
    HISTOIRE DE VIGNACOURT
     
     Edmond Jumel
     
      14.5 x 21 cm - 132 pages avec photos, aquarelles et dessins
     
     
     
     

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