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    50 km, de Mers-les-Bains à Fort-Mahon, partons pour une jolie promenade dans une mosaïque de paysages : falaises, galets, dunes, milieux salés,... Visitons ces musées botaniques spontanés pour mieux connaître et protéger ces plantes typiques du bord de mer ainsi que leurs milieux.

    On y trouve des végétaux adaptés à la salinité de l’eau, ainsi que des plantes capables de supporter des inondations périodiques aux heures de marée haute, d’autres sont exposées aux vents, à un fort ensoleillement, à la mobilité du milieu, à la pauvreté du sol en eau et en éléments nutritifs... Ce “spectacle” peut varier très vite, aussi bien de la mer vers la terre qu’en longeant la côte.

    Ces zones humides servent à amortir les assauts des tempêtes et protègent les terres de la furie des éléments. Ce sont des refuges très importants pour la vie sauvage et c’est aussi un des milieux les plus productifs du monde...

    Balade botanique sur le littoral picard

     

    A la base des dunes, la végétation est influencée par la venue des hautes marées, c’est alors qu’on y trouve : Chiendent, Festuque glauque, Euphorbe paralias, Roquette des dunes ainsi que l’Oyat appelée localement "Gourbet". Au creux des dunes, on aperçoit l’Orchis incarnat. Sur un sable relativement plat, apparaît un tapis vert, composé de plantes aux feuilles grasses qui se nomment Honckenia faux pourpier ainsi que Salsona Kali, une épineuse aux feuilles coriaces qui fait penser aux cactus. Le Liseron soldanelle est une rampante qui s’est installée grâce à l’Oyat, sa feuille est en forme de cœur. La Luzerne cultivée a aussi élue domicile dans les dunes mouvantes, ses couleurs virent du jaune au bleu violacé.

    382 espèces végétales y ont été recensées, 64 sont très rares et 4 sont protégées : Liparis de Loesel, Pensée des dunes, Pyrole des sables, Elyme des sables.

     

     

    Extrait de : 

    Cuisine & Jardins FOLKLORE

     BOTANIQUE ET CULINAIRE

     DU PAYS DE SOMME 

      Flore Deschamps

      15 x 21 cm - 160 pages - Illustrations et reproduction cartes postales anciennes

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    Eugène Noël et son amour des plantes

    Eugène Noël dit "Le Père Labêche" était un jardinier normand précurseur de l'écologie.

     

    Le jardin dans lequel je passai mes premières années, d’une étendue fort restreinte, était très retiré, très solitaire. De grands murs l’entouraient, tapissés de vignes que, par bonheur, on ne taillait presque jamais. Je passais là des journées entières à planter et à déplanter, à regarder croître mes plantes. Les premières que je remarquai, que j’aimai d’un véritable amour, furent un rosier du Bengale et un lis blanc. Souvent je m’asseyais entre mes deux préférées, et, tantôt avec l’une, tantôt avec l’autre, je faisais les plus étonnants dialogues. Je les sentais si bien vivre avec moi d’une vie commune, que volontiers je les aurais appelées sœurs, comme faisait un anachorète dans son désert : Soror, amica mea, cicada... (O ma sœur la cigale !) On me voyait pleurer lorsqu’il arrivait quelque accident à mes fleurs. Je n’ai battu qu’une seule personne en ma vie : ce fut une petite fille (je me le reproche bien), laquelle m’arracha, au moment où il allait fleurir, un pois-fleur que j’avais semé de ma main et cultivé avec des soins que vous ne croiriez point. Je l’élevais dans un pot, et il ne me quittait en aucune circonstance. Aux repas, je le posais près de moi, et, lorsque j’apercevais quelque part un rayon de soleil, aussitôt j’y portais mon pois. Les enfants du voisinage se moquaient de moi, mais que m’importait, pourvu que mon pois vécût ! J’entrais dans le ravissement, dans l’extase, dans des rêves sans fin, lorsque je venais à considérer qu’une si jolie plante était venue d’un petit grain noir, tout sec, mis dans un peu de terre.

    Ce qui vous étonnera peut-être beaucoup, c’est que, dans mon enthousiasme à ce spectacle de la végétation je crus que toute chose poussait de la même manière. Je n’avais pas fait encore la distinction des trois règnes. Je dis fait, car on ne me l’a point apprise. J’y suis arrivé moi-même ; voici de quelle manière :

    Un jour que l’on avait chez nous mangé de l’alose, ce poisson m’ayant paru excellent, j’en recueillis les arêtes et courus les planter dans mon jardin. Je les arrosais soir et matin ; mais, hélas ! rien ne poussait. Après avoir attendu longtemps avec une patience admirable, je les déterrai. Que trouvai-je ? L’histoire ayant été sue, l’on, se moqua de moi ; je vis bien alors que certaines choses poussaient, se formaient, naissaient autrement que les plantes.

     

     Extrait de :

    La nature hier et aujourd'hui

      LA VIE DES FLEURS

     et les doux mystères de la nature

      Eugène Noël

      14.85 x 21 cm - 96 pages

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  • Extrait de la collection « La vie privée d’autrefois », volumes concernant « Les animaux », cet ouvrage est une étude complète et passionnante rédigée d’après de nombreux documents originaux ou inédits traitant des modes, mœurs et usages du XIIe au XVIIIe siècles.
    On y découvre, parfois avec étonnement, comment nos ancêtres percevaient et vivaient avec les animaux au cours des siècles.

    Les animaux autrefois : modes, mœurs et usages

    La zoologie  au XIIIe et XIVe siècles - Les mammifères - (extraits)

    - CHÈVRE

    Les chèvres respirent, non par le nez, mais par les oreilles. Elles voient dans l'obscurité aussi bien qu'en pleine lumière et leur odorat est très fin. Leur dent est nuisible à plusieurs arbres : il est reconnu que si elles mordent l'olivier, elles le rendent stérile.

    « Le bouc est une beste jolie et amoureuse, ses yeulx regardent de travers en signe de luxure. » Il a toujours la fièvre. Son sang est assez chaud pour briser le diamant qui, comme on sait, ne peut être entamé ni par le fer, ni par le feu ; aussi ce sang, pris en boisson, estil un remède souverain contre la gravelle et la pierre. L'odeur de sa corne brûlée chasse les serpents et son fiel éclaircit la vue. 

    Le chevreau est doux et ne blesse personne. Sa chair doit être préférée à celle de l'agneau.

    - LOUP
    Le loup est un animal terrible. Sa morsure est venimeuse, parce qu'il se nourrit volontiers de crapauds. Il est, comme le chien, sujet à la rage. L'herbe ne repousse plus là où il a passé. Les paysans disent que l'homme vu par un loup devient muet, mais si c'est l'homme qui voit d'abord le loup, celui-ci perd sa force et sa hardiesse.
    Ses yeux « reluysent par nuict comme chandelles. » Il marche toujours dans le sens du vent, afin de faire perdre sa trace aux chiens. Quand il hurle, il met son pied devant sa bouche, « pour monstrer que ce soit de plusors loups. », il aiguise ses dents au moyen d'une herbe appelée origan. Faute de mieux il se nourrit de vent et de terre; mais ce sont là pour lui des jours de jeûne bien pénibles à supporter, car sa gourmandise est telle qu'il va jusqu'à disputer à ses petits la nourriture que leur apporte la mère. Écoutez le comte de Foix :
    Quant ung loup et une louve se sont acompaignés (associés), ilz demourront tousjours voulentiers ensemble. Et pour quant que ilz aillent quérir leur proye loing, l'ung de ça et l'autre de là, il ne sera que la nuit ne soient ensemble s'ils peuvent, et se non, au mains (au moins) au bout de trois jours.
    Et telz loups ainsi acompaignés portent à mengier à leurs enfans, aussi bien le père comme la mère, fort tant (à cela près) que le loup menge premièrement son saoul, et le remenant (le reste) porte à ses cheaulx (on nomme ainsi les petits du loup, du renard et du chien). La louve ne fait pas ainsi, car elle porte, ainsois que elle mengeue, tout à ses cheaulx et mengeue avec eulx. Et si le loup est avec les cheaulx quant la louve vient, il oste la proye à elle et à ses cheaulx, et mengeue son saoul premier ; et puis laisse le remenant s'il en y a, et si non si meurent de fain se ilz veullent.
    Et quant la louve voit ce, elle est si faulce et si malicieuse que elle laisse la viande qu'elle porte loing de là où les louveteaulx sont, et vient voir si le loup y est. Et se le loup y est, elle attendra jusques à tant qu'il s'en soit alé, et puis aportera la viande à ses louveteaulx. Mais le loup, qui est aussi malicieux, quant il voit venir la louve sans nulle proye, il la fleure (flaire) à sa bouche. Et se il sent qu'elle ait riens aporté, il la prent aux deus et la bat tant que il convient que elle luy monstre où elle a laissié sa proye... Aucuns dient que elle se baigne et corps et teste quant elle revient, afin que le loup n'y sente rien que elle ait aporté. Mais je ne l'affirme mie.

    - SINGE
    Le singe « est une beste camuse, qui est en moult de choses semblant à l'homme et qui contrefait ce qu'elle luy voit faire. » La lune a une grande influence sur son humeur. Il se montre d'une gaîté folle lors de la lune nouvelle, mais l'arrivée de la pleine lune le rend « mélancolieus. »
    Son instinct d'imitation est souvent cause de sa perte, voici comment.
    Les veneurs placent sur sa route une paire de souliers. En les apercevant, le singe se souvient de ce qu'il a vu faire, il introduit soigneusement ses pieds dedans, et en devient le prisonnier : il « ne peult fuyr à cause des souliers. » La femelle porte deux petits, elle adore, l'un et « despite l'autre.»
    Quand on lui donne la chasse, elle prend son chéri entre ses bras, jette le second sur ses épaules et s'enfuit. Mais si la poursuite s'accélère et que la guenon craigne pour elle-même, elle ouvre les bras et abandonne le fils qu'elle tenait, tandis que l'autre reste si bien cramponné après elle qu'elle ne peut s'en défaire. Le singe « mange de toutes viandes et se délecte à ordes choses, il quiert les poulz ès testes des gens et les jette en sa bouche quand il les a trouvez. »
    Il existe différentes espèces de singes, et en très grand nombre.
    Les uns ont barbe au visage et large queue ; d'autres ont longs cheveux pendants et sont faciles à apprivoiser ; d'autres « que nous appelons marmottes, » ont la queue très fournie ; d'autres enfin, à figure assez gracieuse, sont très joueurs. Leur morsure est parfois dangereuse.

     

     Extrait de :

    La nature hier et aujourd'hui

      LES ANIMAUX AUTREFOIS

     Modes, mœurs et usages

      Alfred Franklin

      15 x 21 cm - 272 pages - avec illustrations d'époque

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  • Jeunes busards en danger

    La femelle chassait le long du champ d’orge quand elle a vu l’homme se diriger vers le nid. Elle a volé rapidement vers lui en alarmant par de petits cris aigus. Son cœur s’est mis à battre fort quand l’homme est arrivé et s’est baissé sur les jeunes.
    Il y est resté plusieurs minutes alors qu’elle tournoyait au-dessus de lui, sans pouvoir voir ce qu’il était en train de faire. Elle ne pouvait malheureusement pas défendre sa nichée, impuissante devant l’impressionnant intrus. Elle sait d’instinct que l’homme est intouchable et surtout, dangereux. Elle a tout de même effectué quelques piqués d’intimidation, sans obtenir de résultat. Quand il est reparti, elle n’a plus vu de trace du nid. Elle a remarqué qu’il se dirigeait vers le blé voisin mais est restée à voler au-dessus du champ d’orge, recherchant désespérément les jeunes, les appelant de manière ininterrompue.
    Quand l’homme quitte enfin les champs, elle descend au-dessus de l’endroit où se trouvait le nid mais ne décèle aucun indice de la présence des jeunes. Elle monte puis redescend de nombreuses fois, le cœur battant toujours vite, à la recherche des petits disparus. Une demi-heure après, alors qu’elle n’a toujours rien retrouvé, le mâle arrive. Il s’attend à la voir venir à lui comme à l’habitude, mais elle ne répond pas à ses cris d’appel. Elle reste au-dessus du champ d’orge. Il comprend alors que quelque chose ne va pas et accélère son allure. Quand il l’a rejoint, il est immédiatement déconcerté par l’absence du puits où devrait se trouver la nichée.
    Comme la femelle, il se met à les rechercher, montant et descendant au-dessus de l’orge. Elle, voyant qu’il a pris le relais, monte beaucoup plus haut et agrandit son périmètre de recherche. Tous deux tournoient au-dessus du champ, l’un au ras du sol et l’autre beaucoup plus haut, épiés par les deux hommes toujours postés non loin.
    La femelle vole à près de cent mètres de hauteur quand elle vient à passer au-dessus du blé voisin. De ses yeux perçants, elle aperçoit quatre taches blanches à l’endroit où l’homme s’est arrêté une heure plus tôt. Elle replie alors ses ailes et pique vers le sol, arrêtant sa chute au-dessus de ce nouveau puits qu’elle n’a encore jamais vu.

     

    Extrait de :

    La nature hier et aujourd'huiJEUNES BUSARDS EN DANGER

    Bruno Voland

     
    Illustrations : Alain Bougelot

    15 x 21 cm - 90 pages - Illustrations - Récit

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    Extrait de la collection « La vie privée d’autrefois », volumes concernant « Les animaux », cet ouvrage est une étude complète et passionnante rédigée d’après de nombreux documents originaux ou inédits traitant des modes, mœurs et usages du XIIe au XVIIIe siècles.

    On y découvre, parfois avec étonnement, comment nos ancêtres percevaient et vivaient avec les animaux au cours des siècles.

    Avec les illustrations originales d'époque.

     

    La nature hier et aujourd'hui

      LES ANIMAUX AUTREFOIS

     Modes, mœurs et usages

      Alfred Franklin

      15 x 21 cm - 272 pages - avec illustrations d'époque

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