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    Les supers instruments d'arrosage de nos grands-pères

     

    Malgré l’organisation d’arrosages à la pompe, il faudra toujours avoir, dans le potager, au moins une paire d’arrosoirs. Le préférable et le seul que l’on devrait employer est l’arrosoir Raveneau, à l’exclusion de tous les arrosoirs à pomme et à goulot.
    Cet arrosoir est construit de manière à débiter très vite, et à projeter une très grande quantité d’eau. On répand en une heure, avec l’arrosoir Haveneau, plus d’eau qu’on ne pourrait le faire en trois heures avec les arrosoirs à pomme, et cela sans battre la terre ni perdre un temps précieux à déboucher les pommes à chaque instant. Tout passe dans ces arrosoirs, même les souris qui se noient et les crapauds qui tombent dans les tonneaux.
    On marche sans jamais s’arrêter ni s’occuper de rien. Le brise-jet, qui termine le goulot, étend l’eau en nappe très mince. Une grande étendue de terrain est mouillée sans que la terre soit battue, ni que l’eau coule dans les allées, et l’eau divisée à l’infini est en même temps échauffée et aérée.

    Mentionnons ensuite un instrument qui devient indispensable dans les jardins, tant il est expéditif la seringue Haveneau.
    Cette seringue, très facile à manœuvrer, est munie de trois brise-jets différents. Avec l’un, on obtient un jet atteignant loin, pour asperger les feuilles dans les serres et le jardin ; avec le second, construit d’une manière toute spéciale, on badigeonne un mur plus vite et mieux qu’il n’est possible de le faire avec une brosse. La projection est puissante ; en un instant le mur est chaulé à fond, et tous les insectes atteints. Avec le troisième brise-jet, on détruit très vite et très facilement tes pucerons et les chenilles.
    Le liquide est projeté en pluie très fine, très divisée et formant tourbillon ; pas un insecte n’échappe, ni en dessus ni en dessous de la feuille.
    La seringue Raveneau est l’instrument le plus commode et le plus énergique que je connaisse.

     

    Extrait du volume 1 : 

    La nature hier et aujourd'hui

     Cuisine & JardinsLE POTAGER MODERNE EN 1900

    Volume 1 : Création & conduite

    14.8 x 21 cm - 114 pages - Illustrations

    Volume 2 : Les légumes

    14.8 x 21 cm - 186 pages - Illustrations

      Vincent-Alfred Gressent

    Pour en savoir plus sur ces 2 volumes...

     


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  • La chèvre vue par nos lointains ancêtres

    Photo d'un bouc dans un pré : J. Grandsire

    Les chèvres respirent, non par le nez, mais par les oreilles. Elles voient dans l'obscurité aussi bien qu'en pleine lumière et leur odorat est très fin. Leur dent est nuisible à plusieurs arbres : il est reconnu que si elles mordent l'olivier, elles le rendent stérile.
    « Le bouc est une beste jolie et amoureuse, ses yeulx regardent de travers en signe de luxure. » Il a toujours la fièvre. Son sang est assez chaud pour briser le diamant qui, comme on sait, ne peut être entamé ni par le fer, ni par le feu ; aussi ce sang, pris en boisson, est-il un remède souverain contre la gravelle et la pierre. L'odeur de sa
    corne brûlée chasse les serpents et son fiel éclaircit la vue.
    Le chevreau est doux et ne blesse personne. Sa chair doit être préférée à celle de l'agneau.

    Extrait de : 

    La nature hier et aujourd'hui

      LES ANIMAUX AUTREFOIS

     Modes, mœurs et usages

      Alfred Franklin

      15 x 21 cm - 272 pages - avec illustrations d'époque

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    Quelques instruments du paysan d'autrefois

    LES SEMOIRS. — Les semis se font soit à la volée, à l’aide de la main, soit au moyen des semoirs mécaniques. Avec les semoirs mécaniques, les graines sont disposées en lignes et à une profondeur régulière. Ce mode d’ensemencement permet d’économiser un tiers de la semence ; en outre, les sarclages et les binages sont beaucoup plus faciles à exécuter. Mais le semoir mécanique ne peut être utilisé dans les terres trop humides ni dans celles qui sont trop pierreuses.

    INSTRUMENTS POUR LA RÉCOLTE DES FOINS ET DES CÉRÉALES. — On coupe les foins avec la faux simple ; on les fane avec la fourche ; on les ramasse avec le râteau ordinaire.
    Pour couper les céréales, on emploie la faucille, la sape et son crochet ; la faux à râteau.

    Avec une faux, un homme habile coupe do 50 à 60 ares par jour ; mais il a besoin d’un aide pour ramasser les tiges coupées et les disposer en javelles. Avec la sape, un homme seul abat de 30 à 40 ares ; avec la faucille 20 ares seulement.

    Dans la grande culture, on emploie des instruments plus puissants, qui permettent d’utiliser la force des animaux et d’effectuer plus rapidement le travail. Tels sont la faucheuse mécanique, à l’aide de laquelle on coupe l’herbe des prairies ; la faneuse mécanique, qui sert à retourner l’herbe pour la faire sécher ; le râteau à cheval, à l’aide duquel on réunit le foin en petits tas ; la moissonneuse mécanique, qui sert à couper les céréales.
    Les faucheuses et les moissonneuse sont des axes ou tourillons qui marchent à grande vitesse. Pour éviter l’usure, il faut les graisser avec soin.

     

     Extrait de :

    La nature hier et aujourd'hui

      MÉMENTO D'UN PAYSAN D'AUTREFOIS


      
    Henri Raquet

      14.5 x 21 cm - 166 pages

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  • On ne peut pas parler d’un fleuve sans évoquer d’abord sa naissance, c’est-à-dire sa source. Cela est utile pour comprendre le reste, notamment le régime et le débit du dit fleuve. La Somme prend sa source dans l’Aisne, près du village de Fonsomme, au pied de l’ancienne abbaye des religieuses de Fervaques. Le nom de cet édifice religieux créé en 1089 vient de ferventes aquae qui signifie les eaux bouillonnantes. La dénomination du village de Fonsomme, dont l’origine remonte à 1140, émane de Fontis Somene : source de la Somme.

    En 1905, dans son ouvrage « La Picardie et les régions voisines », le célèbre géographe Demangeon a décrit cette résurgence, et c’est ainsi que je l’ai vue moi-même dans les années 1970 : « A sa sortie de terre, une source de la craie forme ce qu’on appelle dans le pays un bouillon. Ce n’est ni le type des terrains argileux d’où l’eau suinte et s’écoule lentement, ni les terrains de calcaire compact où les sources forment en réalité les débouchés de rivières souterraines.
    La Somme naît dans un bassin arrondi, ombragé d’ormes, à la périphérie duquel on voit surgir sans bruit avec un léger bouillonnement, une trentaine de petits ruisseaux ; tous se réunissent aussitôt en un lac presque tranquille où viennent barboter les canards et boire les animaux de la ferme prochaine. Mais le régime est le même, régulier et paisible. »
    Depuis 1983, on a créé un aménagement paysager autour du site : un parking avec une aire de pique-nique et du mobilier en rondins de bois. La source est signalée par un mur de granit bleu en forme de fer à cheval, au-dessus duquel sont inscrits les noms des principales villes arrosées par le fleuve : Saint-Quentin, Ham, Péronne, Amiens, Abbeville et Saint-Valery.
    On en vient presque à regretter la beauté naturelle de la source originelle, mais peut-être a-t-on pensé qu’il fallait un écrin pour le bijou ? Et puis, il faut que le touriste trouve rapidement le curiosité qui vaut le détour. Le bijou est toujours le même: une mare d’eau claire alimentée par une douzaine de filets d’eau qui sourdent au pied du mur.
    D’autres filets indépendants émergent des autres bords de la mare, comme pour rappeler qu’ici c’est la nature qui commande. Les spectateurs s’évertuent à distinguer, dans cet ensemble, la Somme-mère de ses tout premiers affluents. Mais tous ces filets un peu vagabonds ne forment qu’une seule et même source, comme l’indique une vasque néo-classique et une plaque.
    On s’amuse aussi à tenter d’entraver la résurgence d’une seule main, pensant qu’on pourra peut-être assécher le fleuve naissant en aval, mais bien entendu sans succès : le fleuve est né, désormais il vit et rien ne peut l’arrêter dans sa course à travers la Picardie, jusqu’à sa fusion avec la Manche.
    La mare est limpide, peu profonde, bordée de saules, de cerisiers et de marronniers qui se mirent dans son eau. Puis le bébé du sexe féminin fait ses premiers pas et s’aventure dans la nature : elle est surveillée par des saules têtards et quelques frênes. Elle n’a que trois ou quatre mètres de largeur. Attendris, les visiteurs aiment à l’accompagner sur quelques centaines de mètres. Et l’on rebrousse chemin pour la laisser vivre sa vie de gamine vagabonde, d’adolescente encore fougueuse et d’adulte assagie.
    On s’extasie à la vue de l’incroyable pureté de son eau non encore polluée, des alevins qu’on voit frétiller au fond. Et l’on imagine la jeune fille qu’elle sera en arrivant en Haute-Somme, la femme mûre en Basse-Somme et la vieille dame se déplaçant à pas lents qu’on est obligé de soutenir et de guider lorsqu’elle parvient près de sa fin. Mais au fait, n’est-elle pas vouée à la vie éternelle, puisqu’elle renaît perpétuellement ?

    La source du fleuve "Somme"

     

    Extrait de :

     

    vallée de la Somme  BUCOLIQUE VALLÉE DE SOMME

        DE LA SOURCE DU FLEUVE A SON EMBOUCHURE

       
    Gérard Devismes    Format 20 x 29 cm - 118 pages avec photos, dessins N/B

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  • Pour les passionnés de cuisine, jardins, nature...

     

     

     

     


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