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Par éditionslavagueverte le 18 Mai 2021 à 06:00
Petit inventaire de quelques herbes aromatiques que l’on utilisait dans les jardins de nos ancêtres principalement pour améliorer le goût des soupes de tous les jours :
ARROCHE, (Atriplex hortensis), Bonne dame, Folette, Chou d’amour. Très ancienne herbe potagère, utilisée pour parfumer les soupes d’orge épaisse, elle entrait aussi dans la préparation du bouillon pour les maladies de l’estomac et de l’intestin.
CAMOMILLE ROMAINE, (Chamaemelum nobile) Anthemis odorant. L’une des plus cultivées car très aromatique. En infusion, dans le cas de ballonnements.
CERFEUIL COMMUN, (Anthriscu Cerefolius), Cerfeuil des jardins. Employé comme bon stimulant de la digestion. Parent pauvre du persil (jusqu’à la fin du Moyen Age, le persil
n’était cultivé que pour l’emploi médicinal).
CRESSON ALENOIS (Lepidium sativum), Passerage des jardins. Il a joui d’un renom mérité. Le cresson (saveur piquante et agréable) était consommé cru en salade et cuit en potage.
GRANDE CAPUCINE, (Tropaelloum majus), Cresson des Jésuites, Cresson du Pérou, Cresson du Mexique, Cresson d’Inde.
Dans du vinaigre, on macérait les boutons de fleurs de la Grande Capucine pour remplacer les câpres. Les feuilles au goût poivré étaient mélangées à la salade. Elle était aussi utilisée comme tonique du cuir chevelu.
MÉLILOT, (Melilotus officinalis), Petit trèfle jaune, Trèfle des mouches, Meigle, Pratelle, Mirlirot, Casse-lunettes.
Pour donner le goût du lapin de Garenne à un lapin domestique, on introduisait 1 pincée de ces fleurs, dans le lapin fraîchement tué et vidé puis on l’enveloppait pendant 2 heures dans un linge. On l’appliquait aussi en infusion sur les yeux fatigués, c’est pourquoi on la surnommait Casse-lunettes.
MÉLISSE, (Melissa officinalis), Citronnelle, Citronnade, Piment des abeilles ou des ruches ou encore des mouches, Thé de France, Herbe au citron, Poncirade, Céline.
C’était une herbe favorite qui rendait le tonus et la joie de vivre aux plus mélancoliques. Ses feuilles étaient appréciées comme condiment écrasées et mélangées au potage. Elle était utilisée aussi en infusion comme sédatif léger, et sur les piqûres d’insectes en cataplasmes.
MENTHE, (Mentha), Menthe à feuilles rondes, Menthe sylvestre, Menthe des champs. Menthe Pouliot.
Toutes sortes de menthes trouvées dans les prés et les bois étaient cueillies. Toniques, elles redonnaient de l’énergie à tous les organes, elles étaient conseillées aux enfants, vieillards et aux convalescents. En gargarismes contre les douleurs des gencives et rages de dent. Utilisées aussi dans tous les plats.
ORTIE, (Urtica dioica), pourtant très utile mais si mal aimée qu’elle a disparue de nos jardins. On lui réservait des « coins perdus » vu son caractère envahissant. On utilisait les jeunes pousses pour les soupes, farces, tartes, etc. et on les hachait pour compléter l’alimentation des poussins et canetons. Le purin d’ortie servait en pulvérisation contre les pucerons, et pur comme « coup de fouet » pour les végétaux.
OSEILLE, (Rumex acetosella). Toutes sortes d’oseilles (grande, petite ou en écusson) trouvées dans les prés, cultures et bois peu épais étaient intéressantes. Véritable herbe-miracle aux XVIe et XVIIe siècles contre les infections, fièvres, scorbut et empoisonnements.
Très utilisées dans les soupes.
POURPIER, (Portulaca oleracea). Herbe à salade et à potage, adoucissante pour l’intestin. Chez l’enfant, on prescrivait son suc et la décoction de ses graines comme vermifuge.
RAIFORT OFFICINAL, (Armoracia rusticana Gaertn). Un condiment extraordinairement riche en Vitamine C, il était utilisé contre le scorbut et connu comme révulsif, stimulant, expectorant. Pendant tout l’hiver, il a ses feuilles vert brillant à fort goût de moutarde qui résistent au froid.
Condiment brutal, ses propriétés sont voisines de la moutarde noire.
ROQUETTE DES CHAMPS, (Eruca sativa Mill). Odeur forte et piquante qui ressemble à un radis rose-monté. Condimentaire cultivé comme succédané de la moutarde noire, usages très voisins du cresson alénois et du radis noir. Employé contre l’impuissance.
RUE DES JARDINS, (Ruta graveolens). Son odeur est forte, sa saveur amère et âcre.
La présence de cette plante éloignaient les vipères.
SARRIETTE, (Satureia hortensis). Herbe au délicieux arôme doux qui remplaçait le thym. Placée dans les armoires et les malles, elle servait à chasser les mites et autres insectes et était employée en bains pour tonifier les enfants délicats.__________________________________________________________________________
Cultiver son jardin c’est aussi cultiver un esprit ; celui de rendre la nature plus proche. En ce sens, prenons garde de ne pas sacrifier le vrai jardin au nom d’une mode où la nature ne reconnaît pas les siens.
Flore Déchamps
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Par éditionslavagueverte le 12 Mai 2021 à 11:10
Le nouveau site des Editions la Vague verte est en ligne !
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Par éditionslavagueverte le 3 Mai 2021 à 06:00
La plante est un être organisé, privé du sentiment de son existence, de mouvement volontaire, se nourrissant de substances inorganisées qu’il puise dans l’air ou dans l’eau à l’aide d’une faculté de la force vitale suivant les lois qui échappent aux formules de la chimie inorganique ; combinaisons dans lesquelles le carbone domine et qu’il s’assimile par une véritable intussusception, s’accroissant toujours du centre à la circonférence, par le dédoublement des parties qui le constituent, et n’étant par conséquent doué que d’une individualité relative.
La germination est l’acte par lequel l’embryon s’accroît, se débarrasse de ses téguments et finit par se suffire à lui-même, en puisant sa nourriture dans l’élément où il se trouve placé, ou même sur un autre végétal si la plante est parasite. L’extrémité libre de la tigelle, terminée par le mamelon ou le point radiculaire, est ordinairement la première partie qui fasse saillie au dehors en élargissant l’orifice du micropyle auquel correspond toujours cette radicule.
Le degré de chaleur, ainsi que la somme d’oxygène qu’exige une graine pour germer, varie pour chaque espèce. Le besoin qu’elle éprouve de séjourner en terre avant de germer varie aussi dans de larges limites.
C’est un fait à peu près général que les graines des plantes annuelles printanières ont besoin d’un séjour assez long en terre avant de pouvoir germer.
Les phénomènes physiques de la végétation s’accomplissent par le concours des éléments de l’atmosphère, de l’eau et de certaines substances organiques qui se trouvent répandues dans le sol. L’action de l’air atmosphérique sur les plantes offre deux phases parfaitement distinctes : la germination et la végétation proprement dite, qui comprend le développement, l’accroissement et la multiplication de l’espèce à l’aide des organes et des phénomènes dont nous nous sommes bornés à donner la définition succincte.
Il résulte donc de tout ce qui précède :
1° Qu’un végétal, puisqu’il s’assimile les substances inorganiques, est un être vivant, intermédiaire entre le règne minéral et le règne animal ;
2° Qu’on ne doit pas considérer un arbre comme un être simple, tel qu’un animal qui n’a qu’un centre vital, mais bien comme un véritable polypier, doué d’une individualité relative, formé de productions particulières et successives de tous les gemmes ou bourgeons qui se sont développés et succédé depuis son origine ;
3° Que la vie commune d’un végétal consiste dans la propriété qu’ont tous ses tissus d’absorber en commun les substances inorganisées nécessaires au développement de ses gemmes ;
4° Que chaque bourgeon produit par le végétal est le centre d’une force vitale particulière, et que tous ces bourgeons sont l’origine et la source naturelle de nouveaux individus.
Les soins à donner aux jeunes plantes sont du domaine de l’horticulture ; les détails qui s’y rapportent trouveront nécessairement leur place dans les divers articles de ce traité.Extrait de :
LE JARDIN DE L'INSTITUTEUR
Jules Bidault
14.8 x 21 cm - 148 pages - Illustrations
Pour en savoir plus sur ce livre...
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Par éditionslavagueverte le 26 Mars 2021 à 06:00
LA VIE DES FLEURS
et les doux mystères de la nature
Eugène Noël
14.85 x 21 cm - 96 pagesPour en savoir plus sur ce livre...
Illustrations : Yan d’Argent
Un cours de botanique est de l’hygiène toute pure ; on n’a pas besoin de prendre des plantes en décoction il suffit d’aller les cueillir pour les trouver salutaires.
Lettre de Haüy à Geoffroy Saint-Hilaire.
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Par éditionslavagueverte le 14 Mars 2021 à 06:00
ADAQ, de son vrai nom Jean-François Watier, celui qui croque avec humour les animaux, est un authentique nordiste.
Il a passé toute son enfance et son adolescence au Cateau-Cambrésis, ville natale du peintre Henri Matisse et lieu de jeunesse également du peintre Auguste Herbin, représentant de l’abstraction géométrique en France.
Adaq garde de cette époque Catésienne la magie des fréquentes visites au zoo de Maubeuge avec ses espèces différentes d’animaux et celles de la ferme de son oncle située dans l’Avesnois.
Après des études artistiques aux écoles académiques des Beaux-Arts de Valenciennes puis à Paris, il deviendra en 1988 professeur d’éducation artistique et arts appliqués au lycée Colard Noël de Saint-Quentin dans l’Aisne.
Parallèlement à ce métier, il dessine en toute liberté dans son atelier Saint-Quentinois.
Taureau du 4 mai, il maintient toujours une distance afin d’exercer son esprit critique et son sens de l’humour.
Les dessins de ce recueil s’échelonnent des années 1987/1988 à nos jours, une rétrospective.
Au fait, pourquoi ADAQ ?
Adaq, pseudonyme dérivé de l’addax [adaks], une antilope du Sahara capable d’affronter la traversée du désert et de rester en vie.Extrait de :
L'ESCARGOT, LA GIRAFE ET LES AUTRES
ADAQFormat 20 x 29 cm - 130 pages - 65 dessins humoristique N/B
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