• La germination des plantes

    La plante est un être organisé, privé du sentiment de son existence, de mouvement volontaire, se nourrissant de substances inorganisées qu’il puise dans l’air ou dans l’eau à l’aide d’une faculté de la force vitale suivant les lois qui échappent aux formules de la chimie inorganique ; combinaisons dans lesquelles le carbone domine et qu’il s’assimile par une véritable intussusception, s’accroissant toujours du centre à la circonférence, par le dédoublement des parties qui le constituent, et n’étant par conséquent doué que d’une individualité relative.

     

    La germination des plantes

    La germination est l’acte par lequel l’embryon s’accroît, se débarrasse de ses téguments et finit par se suffire à lui-même, en puisant sa nourriture dans l’élément où il se trouve placé, ou même sur un autre végétal si la plante est parasite. L’extrémité libre de la tigelle, terminée par le mamelon ou le point radiculaire, est ordinairement la première partie qui fasse saillie au dehors en élargissant l’orifice du micropyle auquel correspond toujours cette radicule.
    Le degré de chaleur, ainsi que la somme d’oxygène qu’exige une graine pour germer, varie pour chaque espèce. Le besoin qu’elle éprouve de séjourner en terre avant de germer varie aussi dans de larges limites.
    C’est un fait à peu près général que les graines des plantes annuelles printanières ont besoin d’un séjour assez long en terre avant de pouvoir germer.
    Les phénomènes physiques de la végétation s’accomplissent par le concours des éléments de l’atmosphère, de l’eau et de certaines substances organiques qui se trouvent répandues dans le sol. L’action de l’air atmosphérique sur les plantes offre deux phases parfaitement distinctes : la germination et la végétation proprement dite, qui comprend le développement, l’accroissement et la multiplication de l’espèce à l’aide des organes et des phénomènes dont nous nous sommes bornés à donner la définition succincte.
     

    Il résulte donc de tout ce qui précède :

    1° Qu’un végétal, puisqu’il s’assimile les substances inorganiques, est un être vivant, intermédiaire entre le règne minéral et le règne animal ;
    2° Qu’on ne doit pas considérer un arbre comme un être simple, tel qu’un animal qui n’a qu’un centre vital, mais bien comme un véritable polypier, doué d’une individualité relative, formé de productions particulières et successives de tous les gemmes ou bourgeons qui se sont développés et succédé depuis son origine ;
    3° Que la vie commune d’un végétal consiste dans la propriété qu’ont tous ses tissus d’absorber en commun les substances inorganisées nécessaires au développement de ses gemmes ;
    4° Que chaque bourgeon produit par le végétal est le centre d’une force vitale particulière, et que tous ces bourgeons sont l’origine et la source naturelle de nouveaux individus.
    Les soins à donner aux jeunes plantes sont du domaine de l’horticulture ; les détails qui s’y rapportent trouveront nécessairement leur place dans les divers articles de ce traité.

     

    Extrait de :

     

    Cuisine & Jardins

      LE JARDIN DE L'INSTITUTEUR

      Jules Bidault

      14.8 x 21 cm - 148 pages - Illustrations

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