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    Le château de Coucy depuis la Révolution

    Le dernier seigneur de Coucy fut Louis Philippe d’Orléans dit “Egalité”. Pendant la Révolution, la grosse tour du château sert de prison et devint un bien national. Le château est ensuite attribué à l’Hôtel Dieu de Coucy qui continua à laisser les habitants de la ville venir chercher des pierres, mais moyennant trois francs par charrette. En 1829, l’Hôtel Dieu le vend au duc d’Orléans pour la somme de six mille francs « prix qu’il aurait donné pour un tableau ». Malpièce, son architecte, entreprend de le consolider.

    En 1856, l’Etat devint propriétaire du château, et la commission des Monuments Historiques confie à Viollet-le-Duc le soin de sauver les ruines de Coucy. Le donjon fut chaîné par deux cercles de fer, au niveau des corbeaux, avant d’être couvert d’une toiture. Le fossé dallé, la poterne qui passe sous la chemise et la chapelle furent déblayés en récupérant les sculptures détériorées. Mais l’acharnement contre “cet antique château féodal”, hélas, n’était pas encore achevé. A la fin de la première guerre mondiale, le 27 mars 1917, les Allemands procédèrent à sa destruction à l’aide de vingt huit tonnes d’explosif, de manière à supprimer, avant de se retirer, un observatoire solidement campé au-dessus des lignes. Le donjon, qui avait déjà été ébranlé par Métezeau en 1652, n’a cette fois-ci plus résisté et a été réduit à un tas de pierres. Cependant, sa reconstruction a été sérieusement envisagée : M. A. Gigot, architecte en chef des M.H., dans un courrier daté du 19.01.1989 adressé au directeur du Patrimoine, indique un ordre de grandeur des dépenses :

    a) sondage préliminaire, tri des matériaux.......... 1.000.000 F

    b) déblaiement des fossés.................................. 8.000.000 F

    c) reconstruction du donjon...................... 80 à 10.000.000 F

    La ville de Coucy a également été complètement détruite sauf une maison dans laquelle se trouvait l’état-major du Kronprinz ; seulement une partie des remparts a été épargnée.

     

    Extrait de : 

    Coucy château 

     LE CHÂTEAU FÉODAL DE COUCY
     
      Jean-Marc Laurent

      
    14 x 21 cm - 122 pages - Illustrations

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    La navigation sur la Somme vers 1750

    Jusqu’à la Révolution, la circulation fluviale était régulière entre Abbeville et Amiens, mais ne remontait pas au-delà de Corbie, à cause des nombreux moulins à eau qui barraient le cours. Il existait un service de diligences d’eau et de petites barques appelées picotins, d’après Demangeon dans « La Picardie » (trois en 1720, dix-huit en 1733).

    Mais les embarcations légères ne suffirent bientôt plus au trafic quotidien. Alors apparaissent les gribanes, grandes barques à fond plat, équipées de deux voiles, pour des voyageurs et des marchandises. Le voyage est tout de même assez lent. Par exemple, les voyageurs partaient d’Abbeville à six heures du matin et arrivaient à Amiens à dix-sept heures : onze heures de route, déjeuner compris. On n’était pas pressé en ce temps-là, on vivait encore au rythme de la nature et on prenait le temps d’en goûter les charmes. Pourtant, l’état du fleuve n’était pas parfait et son régime pouvait devenir torrentiel. Les archives départementales de la Somme précisent que ce fleuve qui jamais ne gèle en hiver est grandement périlleux, à cause des tours et retours d’eau engouffrée dans un obscur précipice. Les avalasses d’eau (terme venant de avalanche et signifiant précipitation ou torrent d’eau) que charrie cette rivière vers son embouchure sont cause de la formation des bancs de sable et du déclin de ses ports. Les secteurs de Montières (en aval d’Amiens), de Picquigny, de Long ou Pont-Rémy sont signalés pour des hauts-fonds qui laissent à peine un pied et demi ou deux pieds d’eau (entre cinquante-cinq et soixante-cinq cm). Il faut alors transborder les marchandises dans de plus petites barques appelées allèges et recourir à des haleurs qui n’ont pas la tâche facile. » De fait, au lieu d’un jour, il en faut parfois plusieurs pour relier Abbeville à Amiens, selon Demangeon. C’est pour ces raisons que se pose la nécessité de canaliser le cours d’eau naturel. Et cela se justifie par l’importante activité du fleuve et des ports, notamment ceux de Saint-Valery, d’Abbeville et d’Amiens.

     

    Extrait de : 

    vallée de la Somme  BUCOLIQUE VALLÉE DE SOMME

        DE LA SOURCE DU FLEUVE A SON EMBOUCHURE

       
    Gérard Devismes

       Format 20 x 29 cm - 118 pages avec photos, dessins N/B

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    Nouvelle édition revue et augmentée.

    Disponible également au format numérique PDF

     

     Villes & Villages  HAM, SON CHÂTEAU ET SES PRISONNIERS

      
    Ch. Gomart

      
    14 x 21 cm - 374 pages - Illustrations - Reprint.
     

     


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    Saint-Valery-sur-Somme au XVIIe siècle

    Les anciennes relations géographiques représentent Saint-Valery comme une ville d'une grande importance commerciale, dont le port était un des plus fréquentés des ports de la Manche. L'ingénieur Coquart, qui avait été commis par les négociants de Saint-Valery pour faire les plans d'un port a y créer, la dépeint ainsi :

    La ville de Saint-Valery au comté de Ponthieu, en basse Picardie, est très ancienne ; elle est située sous le 50d 10m de latitude et par les 20d 18m de longitude, à quatre lieues d'Abbeville, dans une belle campagne du pays du Vimeu, sur le bord escarpé d'un cap du rivage de la Somme.

    La ville haute de Saint-Valery, dit Lesueur, sur la rive gauche de la Somme, est située sur un tertre élevé de soixante à quatre-vingts pieds au-dessus des laisses de basse mer.

    Dès le milieu du XVIIIe siècle, ses fortifications n'étaient plus ce qu'elles avaient été autrefois ; des brèches considérables n'avaient point été réparées et ne représentaient plus que des ruines. Cependant Coquart, dit que de son temps, il y avait encore une bonne muraille formant un plan irrégulier, fortifié d'un rempart avec un fossé sec, le tout flanqué de grosses tours pour en défendre l'approche. En 1767, une de ces tours, qui existait encore, était remarquable par un escalier double, disposé de manière que deux personnes qui y montaient en se tournant le dos, se retrouvaient en face l'une de l'autre en arrivant au haut.

    La ville n'était percée que de deux portes qui devaient avoir été assez bien défendues. Celle de l'abbaye du côté de la ville d'Eu, vers le Midi, avait un pont-levis ; celle de la Ferté, du côté d'Abbeville, vers l'Est, au bout du fossé, sur le bord de la mer, avait une forte barrière, défendue par un fer à cheval et par d'autres ouvrages qui en commandaient toutes les avenues et qui enfilaient aussi le fossé en croisant leurs feux avec ceux d'un épaulement pratiqué dans le fossé du château, sous le pont de secours établi du côté de l'abbaye. Cet épaulement défendait aussi les abords du corps de la place jusqu'à la porte d'Eu. Le reste de l'enceinte vers le Nord, depuis cette porte jusqu'à celle d'Abbeville, était défendu par la mer qui baignait ses murs deux fois tous les vingt-quatre heures.

     

    Extrait de : 

    Villes & Villages
     
     SAINT-VALERY-SUR-SOMME ET LE COMTÉ DU VIMEU
     
     
      Florentin Lefils
     
      15.5 x 22 cm - 158 pages avec cartes postales anciennes, plans et illustrations.

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    Flamiche des hortillons

    Préparation / Cuisson : 1 h. 15 mn.

    Ingrédients pour 6 personnes : 500 g de pâte brisée - 600 g de carottes - 200 g d’oignons - 125 g de jambon - 80g de gruyère râpé - 100 g de beurre - 3 dl de crème - 2 œufs + 1 jaune d’œuf pour dorer - 1 cuillère à café de sucre - Sel, poivre.

    — Peler, laver et couper en fines rondelles les carottes. Eplucher et émincer les oignons. Couper le jambon en dés. Battre les œufs en omelette.

    — Dans une casserole mettre un peu d’eau salée, sucrée puis faire cuire les carotte avec 60 g de beurre jusqu’à évaporation de l’eau.

    — Faire revenir les oignons dans 20 g de beurre.

    — Dans une poêle avec le reste du beurre, faire rissoler le jambon.

    — Mélanger aux œufs battus, les oignons, les carottes, le jambon, le gruyère, la crème, saler et poivrer.

    — Couper la pâte brisée en deux et foncer une tourtière en laissant dépasser les bords de 2 cm, piquer le fond avec une fourchette et garnir. Rabattre les bords et les humidifier. Recouvrir la garniture avec le reste de pâte, pincer et souder les bords. Faire un petit trou au centre et cuire au four.

     

    Extrait de : 

      Cuisine picardeLES " FICELLES " DE LA CUISINE PICARDE

      HISTOIRES ET RECETTES

      Michel François

     15.5 x 22 cm - 160 pages avec illustrations

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