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     Les p'tites histoiresLA SOMME INSOLITE
     Collectif 
     
     15.8 x 24 cm - 178 pages - Illustrations, cartes postales anciennes, plans...
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     Les p'tites histoiresHISTOIRE AU PAYS DE SOMME 
     Collectif
     
     Volume 2 : de 1900 à 1950
     15.8 x 24 cm - 182 pages - Illustrations, cartes postales anciennes, plans...
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    Abbeville et sa région au temps de la Révolution

    Alors que la Bastille est prise à Paris le 14 juillet 1789 et qu’un grand nombre de villes sont le théâtre d’événements tragiques, dans notre cité on espère un triomphe certes difficile mais aussi pacifique de la Révolution. Lucides et courageux, les Abbevillois ne souhaitent absolument pas le renouvellement de débordements et désordres de toutes natures ; ils en ont trop connus au cours de leur longue histoire. Par un décret du 15 janvier 1790, la nouvelle assemblée changea les nouvelles circonscriptions administratives du royaume et divisa les anciennes provinces en départements. Ainsi, Abbeville, 2e ville du département de la Somme, devenait le chef-lieu d’un district (maintenant arrondissement).

    Un an après la prise de la Bastille parisienne, on célébra à Abbeville sur le Champ de Mars la Fête de la Fédération. Ce fut l’occasion de planter un arbre de la Liberté. Des discours furent prononcés par le maire Dubellay et le procureur de la commune. L’arbre, de haute taille, symbole de la liberté, peint de trois bandes aux couleurs nationales fut dressé aux applaudissements unanimes des spectateurs et aux sons d’une musique militaire. La journée se termina par des danses. Plus tard, le 10 décembre 1793, fut planté avec solennité, sur la place St Pierre, l’arbre de l’Egalité et de la Liberté. Un second arbre fut planté en face du temple de la Vérité et de la Raison (collégiale St Vulfran).

    C’est aussi en 1790, année de la fête de la Fédération, qu’on ordonna de supprimer les ordres religieux, de vendre les couvents et de détruire les églises. Quelques prêtres furent hostiles au serment de fidélité à la Constitution civile du Clergé qui leur était imposée, ce qui provoqua divers troubles en 1791, aggravés par la disette et la misère. En grande majorité, les Abbevillois souhaitent le rétablissement de Louis XVI sur le trône et l’apprécient encore, malgré sa fuite vers les troupes étrangères royalistes de l’Est et son arrestation à Varennes le 20 juin 1791. La même année, ils déplorent aussi la mort de Mirabeau, le célèbre orateur-député du Tiers-Etat, partisan d’une monarchie constitutionnelle, pour qui la garde civique devenue garde nationale fait célébrer un service à St Vulfran, avant la fermeture des églises en juin 1791.

    Gérard Devismes

    Extrait de :

     
    Abbeville histoire HISTOIRE D’ABBEVILLE et de sa région
     des origines à l’aube du XXIsiècle 
        
     Gérard Devismes
     
      14 x 21 cm - 264 pages
      
     
     
     
     
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    Examinons les lieux : d’abord le château de La Ferté s’élevait dans le fond de la vallée du Scardon, non loin de la source même de cette petite rivière. Il y a quelques années encore, en 1856, j’ai pu gravir, à travers les décombres, sur la dernière tour en ruines, dont les pierres blanches nourrissaient des broussailles et des arbustes.
    A mi-chemin de l’escalade, on rencontrait une petite pièce ouverte au vent ; le haut de la tour était chargé d’herbes. Au milieu des terres et des pierres écroulées qui élargissaient la base de ce dernier reste du château, une ouverture sans porte permettait de descendre par quelques marches usées et glissantes dans un étroit caveau. Un assez long bout de mur en pierres blanches, mur très épais, tenait encore à la tour, et, chargé d’arbres en espalier, servait de clôture du côté de l’ouest à la cour de M. Chamont, propriétaire actuel des lieux. M. Chamont a, depuis, détruit la tour, mais le mur est encore debout, appuyant des arbres et des bâtiments d’exploitation.
    Il nous serait difficile de reconstruire par la pensée et par une description le vieux château de La Ferté. Deux aspects des ruines anciennes nous sont donnés cependant, l’un du dix-septième siècle par M. Louandre, l’autre du dix-huitième siècle par le dénombrement que nous communique M. de Louvencourt.
    En 1673, nous dit M. Louandre, le château de La Ferté était encore entouré « de murailles flanquées de tours à demi-ruinées, au pied desquelles était le fossé à fond de cuve, rempli d’eau, avec un Pont-levis. Au centre de l’enceinte s’élevait le donjon, accompagné de quatre tours et d’un corps-de-logis à trois étages, le tout fort élevé et couvert en ardoises. »

    Le château de la Ferté-lès-Saint-Riquier


    « Le château de La Ferté, nous dit le dénombrement (de la seconde moitié du dix-huitième siècle et qui nous donne le prospect de la vieille forteresse délabrée et déjà défigurée par des constructions modernes), le château de La Ferté, assis esfaubourg de la ville de Saint-Riquier, clos et fermé d’anciennes murailles et tour, en forteresse à demi-ruinée, avec un donjon, quatre petites tours à côté d’icelui, le tout fort élevé et couvert d’ardoises, avec un corps-de-logis élevé à trois étages où sont les cuisines, chambres et autres lieux au-dessus, avec les écuries, maison du fermier, granges et autres bâtiments, auquel château il y a un pont-levis. »
    A quelle date avait été construit ce château qui tient bonne place dans l’histoire de notre pays ? Quelques auteurs en ont fait remonter les fondations au dixième siècle, à Hugues-Capet, et on a, pour soutenir cette hypothèse, raisonné ainsi :
    Après les ravages et les incendies de l’abbaye par les Normands, le roi Hugues-Capet, qui releva l’édifice d’Angilbert, fit aussi, sans doute et dans le même temps, construire le château de La Ferté, « dont le nom, Firmitas en latin, indique assez la destination, et qui, dans le fait, n’est pas distant de cent toises des murs de l’abbaye. On y établit une garnison et, pour la commander, un officier au commandement duquel devoient venir les milites ou militares sancti Richarii.
    Ce qui avoit été donné aux uns et aux autres pour leur subsistance n’étoit par eux tenu dans le principe qu’à titre de bénéfice, c’est-à-dire à vie. Les fiefs étant devenus patrimoniaux, le commandant de La Ferté s’en est dit le seigneur ; il s’est fait rendre obéissance par ceux qui jouissaient, à titre de bénéfice, de quelques domaines pour raison desquels ils devoient le service militaire pour la défense de l’abbaye, et qui sont devenus, chacun à leur égard, seigneurs de fiefs particuliers. De là vient que la terre de La Ferté est aujourd’hui, comme l’atteste La Martinière, une belle châtellenie qui a beaucoup de mouvance. » - Extrait d’un Mémoire de 1763. - Communiqué par M. de Bussy.
    En 1795, plusieurs tours et une assez longue suite de murs garnis de contreforts en pierres blanches existaient encore, ainsi qu’on peut s’en assurer dans la collection de M. de Saint-Amand (sur un dessin que M. O. Macqueron a copié pour la sienne.)

    Ernest Prarond

     Extrait de :

     Villes & Villages HISTOIRE DE SAINT-RIQUIER

     Ernest Prarond
     
     14 x 21 cm - Reprint 432 pages avec illustrations
     
     
     
     
     
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    Les p'tites histoiresHISTOIRE AU PAYS DE SOMME 
     Collectif
     
     Volume 1 : depuis l'époque romaine jusqu'en 1900
     15.8 x 24 cm - 176 pages - Illustrations, reproductions de cartes postales anciennes, plans...
     Pour en savoir plus sur ce livre...
       
    Parution le 7 avril 2022 du volume 2 :
    ainsi que La Somme insolite (22 histoires insolites)
     
     
     
     

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