• Le département de l’Orne doit son nom à la rivière de l’Orne, qui y prend sa source. Il a été formé, en 1790, de fractions de la Normandie, du duché d’Alençon et du Perche. Principaux thèmes de ce livre : Nom, formation, situation, limites, superficie ; Physionomie générale ; Cours d’eau ; Climat ; Curiosités naturelles ; Histoire ; Personnages célèbres; Population, langue, culte, instruction publique ; Divisions administratives ; Agriculture, productions ; Industrie, produits minéraux ; Commerce, chemins de fer, routes ; Dictionnaire des communes.

    Avec illustrations et reproduction de cartes postales anciennes.

     

    Villes & Villages 
     L'ORNE EN 1900
     HISTOIRE & GÉOGRAPHIE
      
     Adolphe Joanne
     
      15 x 21 cm - 110 pages avec cartes postales anciennes et illustrations.

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    Parmi les Hôtels particuliers disparus d'Abbeville

     

    Depuis 1234, les Cisterciens de l’abbaye du Gard (abbaye située entre Abbeville et Amiens) avaient une maison sise rue Barbafust, du nom d’une des puissantes familles bourgeoises de l’époque médiévale et dont l’un des membres, Gontier Barbafust, avait été mayeur de la ville. L’impasse Barbafust portait le nom d’une rue qui, autrefois, derrière le Marché aux Herbes, rejoignait la Grande rue Notre-Dame (rue Lesueur depuis 1926). Considérant que leur maison était trop petite, les religieux cisterciens y firent construire vers 1429 un hôtel-refuge nommé Petit Gard ou hôtel-refuge du Petit-Gard. Il se dressait entre la Somme et la maison dite de Barbafust, maison qui fut détruite en 1653 pour bâtir l’hôtel Bail, comme nous le verrons plus loin.

    Ce refuge était composé de deux bâtiments parallèles, entièrement bâtis de pierres blanches, dont l’un donnait sur la rue Barbafust et l’autre sur le canal marchand. Ils étaient reliés par une galerie construite à l’un des bouts de la cour qui les séparait. Cette cour était fermée par un mur percé d’une porte, en face de la Halle aux Merciers (emplacement actuel du quai du Pont Neuf). Les maisons que l’on voyait de chaque côté du bâtiment situé au fond de la cour ont été construits par la suite et datent du XVIe siècle. Exactement en 1250, l’abbaye du Gard, propriétaire de cet hôtel-refuge du Petit-Gard, avait déjà reconnu que toute justice civile et criminelle sur les laïcs qui demeuraient dans son hôtel, rue Barbafust, appartenait aux magistrats municipaux.

    C’est en cet hôtel-refuge qu’en 1486 et 1487, Pierre Gérard, un imprimeur (l’un des tout premiers de notre ville à l’époque de l’invention de l’imprimerie par Gutenberg vers 1450) imprima un traité de droit très connu à l’époque, puis la Somme rurale, la Cité des dieux de Saint-Augustin 107 et un roman chevaleresque intitulé Le triomphe des neuf preux. Les belles caves de l’hôtel, voûtées en croisées d’ogive, à deux nefs de quatre travées chacune, recélaient des vins que les religieux récoltaient dans les propriétés qu’ils possédaient autour de leur monastère entre le Quesnot et Crouy, près de Picquigny.

    Ils les vendaient en franchise aux Abbevillois qui les achetaient volontiers, de préférence aux vins du Midi pourtant meilleurs, ce qui avait fort déplu à l’échevinage (mairie). A la fin du XVIIIe, l’hôtel-refuge était devenu la propriété des chanoines de Saint-Vulfran et servait de grenier. Il a été vendu le 29 avril 1791, comme de nombreux édifices religieux devenus biens nationaux. Après avoir fait office d’Ecole d’enseignement mutuel sous la Restauration, il a été partagé entre plusieurs propriétaires qui modifièrent son architecture par des diverses transformations. Au XIXe, excepté les caves voûtées, il ne restait plus grand-chose de ce bel et spacieux édifice, l’un des plus anciens de la ville avec le beffroi.

     

    Extrait de : 

      Abbeville
     LES HÔTELS PARTICULIERS DABBEVILLE 
     ET AUTRES BÂTISSES REMARQUABLES
     
      Gérard Devismes 
     
     15,8 x 24 cm - 176 pages.
     

     

     

     


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    Les déportations en 1914

    Des religieuses ravitaillent des prisonniers emmenés en Allemagne dans des wagons à bestiaux.

    Collection Musée Alfred Danicourt - Péronne

     

    Le récit fait par l’abbé Trimbalet, curé de Soyécourt, sur les conditions de sa déportation à Wittenberg est extrêmement intéressant, parce que précis et détaillé. Ce qui suit en est une synthèse : 20 Le lundi 28 septembre 1914, l’abbé et tous les hommes valides sont arrêtés. Ils sont emmenés à pied d’abord à Berny, puis à Misery où ils sont enfermés dans l’église, fouillés, couteaux confisqués. L’abbé est isolé des autres “mis au secret”. Du lundi au dimanche suivant, les prisonniers n’auront que du café et une tranche de pain noir. Heureusement de “braves gens” du village apportent en cachette quelques vivres. De temps en temps, arrivent des prisonniers militaires – surtout des Chasseurs alpins – et d’autres civils venant de différents villages du Santerre. Mercredi 30 septembre, les Allemands organisent un départ de prisonniers : tous les soldats en font partie et il y ajoutent des civils, en nombre égal, pris au hasard. 7 habitants de Soyécourt partent : l’abbé, l’instituteur et 5 jeunes gens, pour Saint-Quentin, à pied, avec un arrêt à Martinville. Jeudi 1er octobre : Arrivée à Saint-Quentin, ils sont touchés par l’accueil généreux de la population. On les emprisonne dans la Bourse du Commerce avec d’autres prisonniers. Le soir, tous sont embarqués dans des wagons à bestiaux, tellement entassés qu’ils ne peuvent ni se coucher, ni s’asseoir. Les arrêts dans les gares sont interminables. Le voyage durera 3 jours et 3 nuits. Sur le parcours et à l’arrivée, “les foules allemandes rameutées” les insultent ; ils reçoivent, de la part des gardes, des coups de pied et de crosse. Dimanche 4 octobre à l’arrivée au camp de Wittenberg, les prisonniers sont anéantis physiquement et moralement par le manque de sommeil, de nourriture et d’eau. Ils sont comptés, fouillés, recomptés sous une pluie battante. Beaucoup, dès cette première nuit, contactèrent la maladie. Prévu pour 12 000 prisonniers, le camp en contient 15 000. (11 000 Russes, 3 000 Français, 1 000 Anglais). Il se compose de 3 rangées de 16 baraquements construits par les prisonniers, en planches et recouverts de toile goudronnée à l’extérieur, plus des briques de plâtre à l’intérieur. Il y a un plancher et 2 gros poêles. L’équipement est succinct : paillasses et couvertures, quelques tables et bancs. Chacun a une sorte d’assiette/ saladier, une cuillère et un torchon.

     

    Extrait de :

     

    Santerre Grande Guerre  1914-1924 ;

      26 COMMUNES DANS LA TOURMENTE 
        Francine François-Dejuine

      
     
         20 x 29 cm - 188 pages - nombreux documents et témoignages inédits

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    BOVES ET SON CANTON

    LA SOMME INSOLITE

     AU TEMPS JADIS CHOSES NORMANDES

    HISTOIRE AU PAYS DE SOMME VOLUME 1   -   VOLUME 2

    LES ANIMAUX AUTREFOIS

    LA COTE PICARDE A LA BELLE EPOQUE

     

     


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