• Sur les ponts d'Hangest et de Bourdon

    Le pont en bois sur pilotis jeté sur la Somme à Hangest, nommé autrefois le Pont des Prévôtés existait déjà en 1346, au temps de la bataille de Crécy ; car les Anglais s’y présentèrent pour traverser la Somme. Mais le patriotisme des habitants d’Hangest et de Bourdon arrêta les ennemis. Le pont fut abattu à coups de haches. Les Anglais forcés de rebrousser chemin, allèrent passer la Somme au gué de Blanquetaque.

    En 1414, au rapport de Monstrelet ce même pont des Prévôtés servit de passage aux Bourguignons, qui allèrent ruiner Blangy, et assiéger le château de Montchaux, sur les frontières de la Normandie. Il avait alors été rétabli par la commune d’Hangest, sans le concours de celle de Bourdon, parce que la portion de prairie en deçà de la Somme dépendait du territoire d’Hangest. Il y avait environ dix journaux que l’on nommait Illier (ainsi nommé parce qu'il s'y trouvait quelques îlots) servant de pâturage aux bestiaux. La commune d’Hangest resta en possession de ce marais jusqu’au 12 novembre 1817, époque à laquelle le roi Louis XVIII rendit une ordonnance qui fixait la limite de démarcation des deux territoires d’Hangest et de Bourdon, au milieu du lit de la Somme. Le pont devint alors commun aux deux pays.
    Le dernier pont, établi aux frais de la commune d’Hangest eut lieu en 1739. Il était construit en bois et pavés.
    Une forte barrière de vingt pieds de haut, y compris sa couverture en planches, et des portes énormes destinées à empêcher la fraude du tabac et du sel, fermaient ce pont. La garde en était confiée aux employés des fermes du roi. Depuis bien longtemps déjà ce pont menaçait ruine. Voici ce qui contribua à le faire tomber entièrement. Le 22 juillet 1788, qui fut une année de disette, le blé valait alors trois francs le boisseau, on surprit un magasin de blé aux Moulins-Bleus, qui appartenaient aux Seigneurs de l’Etoile, et on en chargea cinq ou six bateaux qu’on dirigea sur Amiens. Le convoi de blé était escorté par une troupe de cavalerie et une compagnie d’infanterie du régiment du Prince de Conti, qui commandait alors dans la Flandre.
    Mais arrivé à Hangest, les habitants exaspérés par la cherté des vivres, arrêtèrent le convoi en demandant du blé à grands cris, offrant même de l’argent, si on ne voulait pas leur en donner gratuitement. On ne tint point compte de leurs réclamations. C’est alors qu’un des plus ardents de la bande, nommé Magloire Carpentier donna le signal de l’émeute en lançant des pierres sur la troupe.
    Les soldats ripostèrent en faisant feu sur les habitants et en tuèrent quatre. Aussitôt les plus hardis se mirent en déroute et laissèrent le passage du pont entièrement libre. Mais cette masse de soldats et ce combat qui eut lieu sur le pont, lui donna une telle secousse, qu'il se rompit le 17 octobre 1791. Il avait duré cinquante-deux ans depuis sa reconstruction.

     

    Extrait de :

     
     Villes & Villages

     BOURDON ET CROUY-SAINT-PIERRE

       Edmond Jumel
       15 x 21 cm - 158 pages - avec cartes postales anciennes
     
     
     

     


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    Les vicissitudes du village d'Agnières au cours de son histoire

    Agnières est accolé à deux voies romaines, celle de Paris à la mer et celle d'Amiens à Rouen. Son patron, Saint­Vaast, est un indice vulgaire de cette situation.

    Le village dut se déplacer, comme la plupart des villages de la vallée, à cause des crues d'eau, et remonter le coteau opposé à celui où était construit le château. Ceci semble d'ailleurs attesté par la subsistance de l'église du XIIIe siècle au lieu primitif du fond de la vallée, et se serait par conséquent produit depuis cette époque.

    On croit qu'Agnières fut incendié par Edouard III, dans sa marche de Grandvilliers à Poix, quelques jours avant Crécy. Il aurait été détruit encore en 1415, après Azincourt. En 1431, les partisans de Charles VII occupèrent le château d'Agnières, entre autres.

    Il est souvent question, dans les documents, du « donjon », dit « chastel et basse-­cour » d'Agnières. Ce château était situé à quatre-vingts mètres de l'église, sur la colline opposée à celle où s'étage de nos jours (en 1900) le village. On y voit encore la motte, des fossés larges et profonds, les fondations des murs en silex, l'emplacement du puits.

     

    Extrait de : 

    Villes & Villages
     POIX DE PICARDIE ET SON CANTON
     

      M.G. Beaurain

     
      15 x 21 cm - 180 pages avec cartes postales anciennes, plans, photos N/B récentes
     
     
     
     
     

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    Les rues d'Abbeville au Moyen Age

    La plupart des rues moyenâgeuses, surtout celles du centre et des quartiers anciens, sont très étroites, sinueuses, mal alignées et encombrées de gravats, de fumier, de boue, donc malpropres. Du fait que partout il y a des granges, des étables, des bergeries, des abreuvoirs, des mares, et que les bestiaux circulent librement. Lorsque ces entassements sales et malodorants gênent la circulation à pied, à cheval, en mule dans le centre ville, l’échevinage les fait ramasser et déposer à l’extérieur des remparts. Dans les autres quartiers, les habitants les enlèvent eux-mêmes et les jettent dans les rivières. Les rues sont encore si sales au XVIe siècle que, pour le mariage de Louis XII, on enleva 26 tombereaux d’immondices et détritus place St Pierre.

    Pour les paver, on utilise des galets provenant de Blanquetaque (lieu-dit du gué sur la Somme, entre Saigneville et Port-le-Grand) et des petits carreaux de grès. Elles furent longtemps malsaines, pénibles à emprunter, souvent défoncées, ce qui occasionnait beaucoup d’accidents. Par sécurité, certaines ont leurs entrées plus étroites que le reste, donc on peut les barrer facilement en cas de danger.

    Dès le XIVe, la ville a une horloge publique, installée en 1480 au Bourdois (hôtel de ville). Au Moyen Age, chaque métier avait son propre quartier et les rues portaient les noms des corporations (rue de la boucherie, de la harenguerie, de la poissonnerie, etc.). D’autres tiraient leur nom d’églises, de couvents ou d’ordres religieux qui s’y trouvaient, d’autres encore de notables…

     

    Extrait de :

     
    Abbeville histoire  HISTOIRE D’ABBEVILLE et de sa région
     des origines à l’aube du XXIesiècle 
        
     Gérard Devismes
     
      14 x 21 cm - 264 pages
     
     
     
     

     

     


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    Ecrivains et poètes

      LES POÈTES DE LA RIPAILLE

       Anthologie de poésies de la table du XVe au XIXe siècles

     

      Léon Larmand  

      15 x 21 cm - 158 pages

      Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     


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    Les métiers à Feuquières-en-Vimeu en 1938

    Assurances : Assurances M. Grenon (l’Aigle), M. Monsigny (Le Soleil), Marcel Letailleur (Séquanaise, agent général) ; M. Platel (Prévoyance Sociale).

    Autobus : Autobus Escarbotin-Abbeville (Le Vimeu), arrêt à l’Apothéose.

    Autos : Autos Angot, Caburet, Ducastel, Lordel.

    Bacs en ciment (fabrique) : R. Gardy.

    Bals : M. Normant, Vve Quéval.

    Banque : B.N.C.I. (bureau ouvert tous les jours) M. Beaurain, directeur.

    Batteuses mécaniques : Haudrechy-Lecomte, Jacques Sylvain.

    Bestiaux : M.  Soulieux.

    Bimbeloterie : MM. Fauvel, Halbart.

    Bois : R. Terré.

    Bonneterie : M. Chivot.

    Bouchers : M. Devismes, M. Quennehent.

    Boulangers : M. Guerrier, P. Pecquerie, G. Roussel.

    Bourreliers : MM. Calippe, Dencourt.

    Brocanteurs : M. Boucher, C. Decoin.

    Cafetiers : M. Coulombel fils, buvette de la Gare ; MM. Coulombel-Sinoquet, Café de la Renaissance ; Mme Quennehent, P. Davergne, M. Evrard, Mlle Fauvel, MM. Flutre-Lecat, S. Jacques, Vve Midoux, E. Normant, M. Parmentier, M. Pilon, Vve Queval.

    Caisses (fabrique) : R. Terré.

    Camionneurs : Coulombel, correspondant des Chemins de fer du Nord.

    Chapelier : H. Bénard.

    Charbons : G. Delamotte, H. Delamotte, MM. Delaporte, Destrées, Haudrechy-Lecomte, Lottin.

    Charcutiers : MM. Chatel, P. Davergne, Gest, Lion-Agneret, M. Mabille, G. Mabille, Quennehent-Ridoux.

    Charron : Victor Pruvot.

    Chaussures : MM. Acquart-Dambreville, C. Michaud, Poissant.

    Cinéma parlant : André Lordel.

    Coffrets (fabrique) : L. Boulenger, A. Davergne et Deguerville, Decayeux frères, Piolé, H. Lesquibin.

    Coiffeurs : MM. Bachelier, Buchon, M. Thorel.

    Construction métalliques : M. Langlet.

    Coquetier : P. Leclercq.

    Cordonniers : MM. Gaston Accart, Delaporte, Leclercq, C. Michaud, S. Poissant-Deguerville.

    Couronnes mortuaires : M. Dépinay.

    Couturières : Mlle Biaise, Mme Cléré, Mme Coppier, Mme Danzel, Mlle Delamotte, Mlle Dhier, Mlle Mercier, Mme Mercier, Mme Quennehent, Mme Van Mele.

    Couvreurs : MM. Grilly, Vannier.

    Cuivreries : M. Lecat.

    Cultivateurs : MM. A Boulet, Anselme Dassonville, Davergne, Decayeux, Fernand Deguerville, Gaston Deguerville, Camille Deguerville, G. Delamotte, H. Delamotte, Delamotte-Briet, Achille Delhospice, Douay, Dovergne, Ducorroy, Dumont, E. Fauvel, Flament, Foirestier, André Foirestier fils, Fréville, Fricourt, S. Jacques, C. Leclercq, A. Mini, Tibaut, Vangrevelinge-Lion, G. Wattré, E. Wattré.

    Cuniculteur (élevage de lapins) : M. Boucher.

    Cycles et motos : MM. Angot, A. Davergne, Ducastel.

    Décolletage : MM. Deguerville, Ducrocq, J. Deloubrières.

    Electricité : MM. Allart, Bachelier.

    Electricité automobile : M. Lordel.

    Engrais : MM. Delignières, Gardy.

    Epiciers en gros : G. Sergeant.

    Epiciers : MM. Boclet, Coulombel, P. Davergne, A. Ducrocq produits Félix Potin, Evrard, Gest, E. Normant, Mme Quennehent, Vve Michaud (gérante de la Ruche Picarde), M. Vasseur (gérant de Union).

    Faïences-Porcelaines : MM. Fauvel-Hathart, E.Quennehent.

    Ferronnerie d’art : Adolphe Chrétien.

    Fonderie et émaillerie d’appareils à gaz : Société Auer.

    Galoches : MM. Accart-Dambreville.

    Garages : MM. Angot, Caburet, Ducastel frères, Lordel.

    Grains et engrais : Graineterie du Vimeu, Lecourt et Dufrien gérants.

    Horloger-bijoutier : M. Van Mèle.

    Hôtels : Bertoux-Soual à Fressenneville, Vve Queval à l’Apothéose.

    Journaux : A. Delignières.

    Légumes et primeurs : L. Boclet, Vve Davergne, Vve Leleu.

    Limes (taille de) : M. Avisse.

    Lingerie : M. Evrard.

    Maçons : Raymond Gardy fils, M. Vanhereke.

    Maréchaux : Jh. Fauvel, E. Langlet.

    Matériaux de construction : Gardy-Routier, Raymond Gardy fils.

    Mécanicien outilleur : M. Désiré Mercier.

     

    Extrait de : 

    Villes & Villages  FEUQUIÈRES-EN-VIMEU ET SES ALENTOURS
     

      Ernest Prarond

       15 x 21 cm - 148 pages - avec 88 photos et dessins dont nombreuses cartes postales anciennes

     
     
     

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