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    Vient de paraître aux Editions la Vague verte :

      

     

      Les p'tites histoiresLA PICARDIE : Récits historiques

    Volume 1

     Collectif

      15.8 x 24 cm - 186 pages - Illustrations, cartes postales anciennes, plans...
     Pour commander...

     

    Cet ouvrage présente et « raconte » un choix de récits historiques (patrimoine, mode de vie, événements...) qui mettent en scène la grande et la petite histoire de la Picardie. Il est illustré de nombreux dessins et reproductions de cartes postales anciennes. Son contenu : – Promenade au cœur du vieil Amiens – Souvenirs du château de Sarcus – Les vieilles maisons d’Abbeville et de Picardie – L’homme de Picardie et son caractère – Sainte-Catherine et Saint-Nicolas – Histoire du château de Pierrefonds – Historique, légendes et château des sires de Coucy – Les tremblements de terre à Abbeville et en Picardie maritime – Dans les hortillonnages au début du XXe siècle – Le tissage du jute aux XIXe et XXe siècles – Corbie : grande et jolie ville du Moyen Age – La vigne en Picardie – Foires et marchés d’autrefois – Premiers mois de guerre à Saint-Quentin (1914) – Les étuves de Péronne et de la Somme – Les voies romaines en Picardie – La vie quotidienne en Picardie maritime sous la Révolution – 1917 : La victoire du Chemin des Dames – Le musée de Picardie – Un pèlerin picard pas comme les autres – La cuisine populaire vers 1900 en Picardie maritime.

    Avec illustrations, cartes, et reproduction de nombreuses cartes postales anciennes.

     

    Auteurs : Gilles Lefebvre. Pierre Dubois. G. Devismes, J. Verne, F. Wey, A. Hugo, J. Lestocquoy, Ch. Louandre et M. Deyon, F. Poidevin, P. Desbureaux, M. Touron, H. Bignon, M. Devismes. Edouard David. Jean-Marc Laurent. Ardouin-Dumazet, Jacques Lengagne. E. Jumel, H. Dusevel et P.-A. Scribe. Yves-Marie Lucot. Léon Gaudefroy. Ernest Prarond, A. Huguet, M. Agache. Renée Kerdudou. Emile Coët. Remy Morel. Robert Legrand. F. d’Entraygues. A. Martin, Musée de Picardie. Joëlle Désiré-Marchand et Guillaume Manier.

     

    à suivre : Volume 2

     


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  • Des livres pour les fêtes de fin d'année 2023

     

     


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    Balade dans Abbeville vers 1910

     

    Revenons à la place Courbet.

    La rue Saint-Gilles qui y aboutit est, avec la rue Alfred-Cendré, l’une des principales et, dans sa première partie, des plus commerçantes de la ville. Elle conduit, en passant devant l’entrée du marché aux volailles, au Palais de Justice, monument avec portique à colonnes, style néo-grec, qui a été construit sur l’emplacement de l’Hôtel de la Gruthuse, ancien siège du Présidial, incendié en 1795. Sur les côtés se trouvent la Gendarmerie, l’Ecole nationale de Musique puis le Champ de foire. On passe devant plusieurs beaux hôtels, deux aux nos 83 et 85, de l’époque Louis XVI, avec portes sculptées, et statues engagées sur la façade. Plus loin, la porte du n°115, chargée d’attributs avec lions en raccourci, œuvre de Pfaff, est fort intéressante ; au-delà, après l’importante manufacture Delepierre, on arrive à l’Eglise Saint Gilles.

    Cette église est contemporaine de celle de Saint Vulfran ; le portail, en trois parties, est du XVIe siècle avec grosse tour à gauche surmontée d’une flèche. Ce portail, qui a bien son caractère a été restauré en 1863 ; au-dessus de la porte du milieu a été placée une statue de Saint Gilles, œuvre de Duthoit, et dans les voussures de l’archivolte, huit berceaux supportent des sujets de la vie du même Saint ; sur le mur de l’église, à droite, on remarque des vestiges de bas-reliefs. Le chevet de cette église va être bien dégagé par la disparition du talus du rempart. L’intérieur de Saint Gilles est surchargé de peintures décoratives à fresque qui en font un vrai missel de pierre ; elle renferme sous le clocher deux toiles du peintre abbevillois Choquet, de la fin du XVIIIe sous le clocher deux toiles du peintre abbevillois Choquet, de la fin du XVIIIe siècle, quelques belles peintures de M.l’abbé Dergny, ancien vicaire, notamment dans la chapelle des fonts baptismaux à gauche et aux autels au bout des deux collatéraux. Au bas-côté droit un Christ en croix, œuvre de Quentin Varin peintre picard de la fin du XVIe siècle, est de haute valeur.

    Près de l’église est la caserne Dupré, quartier de la cavalerie ; au-delà s’étend le faubourg Saint-Gilles où se trouve le charmant petit château de Bagatelle bâti au milieu du XVIIIe siècle, avec façade à pans coupés ; il appartient aujourd’hui à M. Paul de Wailly.

    Revenant par la rue Saint-Gilles nous signalerons dans la rue de la Tannerie qui y est parallèle une curieuse maison au no 29 ; c’est celle dite de François Ier, bien que d’après des documents relevés par M. Alcius Ledieu, ce roi ne paraisse pas y avoir logé ; elle remonte au XVIe siècle. Sa façade est ornée de quatre médaillons présentant des têtes grimaçantes taillées en bois ; on y voit dans la cour une ravissante cage d’escalier, chef-d’œuvre de la Renaissance, couverte de sculptures délicates.

     

    Extrait de : 

    Villes & Villages  ABBEVILLE A LA BELLE ÉPOQUE  
       
     Emiles Delignières
      20.5 x 14.5 cm - 120 pages.  Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     

     


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    Saint-Valery-sur-Somme au XVIIe siècle

     

    La ville n'était percée que de deux portes qui devaient avoir été assez bien défendues. Celle de l'abbaye du côté de la ville d'Eu, vers le Midi, avait un pont-levis ; celle de la Ferté, du côté d'Abbeville, vers l'Est, au bout du fossé, sur le bord de la mer, avait une forte barrière, défendue par un fer à cheval et par d'autres ouvrages qui en commandaient toutes les avenues et qui enfilaient aussi le fossé en croisant leurs feux avec ceux d'un épaulement pratiqué dans le fossé du château, sous le pont de secours établi du côté de l'abbaye. Cet épaulement défendait aussi les abords du corps de la place jusqu'à la porte d'Eu. Le reste de l'enceinte vers le Nord, depuis cette porte jusqu'à celle d'Abbeville, était défendu par la mer qui baignait ses murs deux fois tous les vingt-quatre heures.

    Les tours qui protégeaient le corps de la place étaient demeurées à découvert ainsi que les ouvrages des deux portes, depuis le sac de cette ville en 1473 par le duc de Bourgogne. Le château seul avait été entretenu et, en 1737, lorsque Coquart écrivait son mémoire, il était encore en assez bon état, sauf son épaulement et le pont de secours qui étaient restés en ruine. La tour était encore debout, mais ses plateformes, escaliers et autres ouvrages intérieurs, avaient sauté, comme nous l'avons dit plus loin, par suite de l'explosion d'un magasin à poudre qui avait été ménagé au-dessous. La tour à roc, située au bas de la mer, existait encore en partie ainsi que la plate-forme de sa batterie, percée de quatre embrasures. Cet ouvrage renfermait un magasin pour les munitions de son service. Il avait du exister une batterie supérieure, ainsi qu'on en pouvait juger par une galerie voûtée que son état de dégradation empêchait de bien reconnaître, mais qui suivant toute apparence, traversait le rempart et communiquait aux ouvrages de la porte d'Eu et peut-être au château.

    Le revêtement, depuis cette tour jusqu'à celle de l'église, était à peu près dans l'état où nous le voyons aujourd'hui; une partie avait coulé à la mer en 1720 ou 1721, faute d'un léger entretien qui aurait évité cet accident. Ce revêtement soutenait la poussée des terres à plus de quarante pieds de hauteur. Le quartier de la ville qui était situé sur le haut de cette falaise, souffrait considérablement de cette dégradation ; on y voyait des maisons à moitié renversées et les autres étaient abandonnées. Coquart parle d'une des plus belles maisons de la ville qui, de son temps, au mois de mai, coula avec les terres en une seule marée ; plusieurs autres étaient menacées de ruine par la même cause et l'on ne voyait aucun moyen d'y apporter remède.

    La muraille de l'église était encore en bon état ; il existait autour de l'église un chemin de ronde. « A l'égard des corps-de-garde, chambres des orgues, et autres logements à la porte d'Abbeville, qui joignent la paroisse, dit Coquart, on les a employés utilement pour en faire le presbytère dans lequel le curé est logé. »

     

    Extrait de : 

    Villes & Villages
     
     SAINT-VALERY-SUR-SOMME ET LE COMTÉ DU VIMEU
     
     
      Florentin Lefils
     
      15.5 x 22 cm - 158 pages avec cartes postales anciennes, plans et illustrations.

      Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     

     


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