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Saint-Valery-sur-Somme, Rue de la Ferté
Ville et principal port de mer du département, situés sur la rive gauche et près de l’embouchure de la Somme, à 4l. d’Abbeville. École d’hydrographie de 4e classe. Pop. 3 265 hab. Quoique Saint-Valery soit bien petit, il n’en offre pas moins un coup d’œil agréable et pittoresque le long de la mer. Son port, formé par la baie de Somme, reçoit un grand nombre de bricks et d’autres navires marchands. Les magasins à sel et l’écluse de Saint-Valery méritent d’être vus.
La tour Harold est le monument le plus célèbre de cette petite ville. Elle tombe maintenant en ruine et peut encore avoir 25 pieds de hauteur sur 20 de diamètre. Sa construction semble remonter au Xe siècle. Son nom lui vient d’Harold ou Harald, comte de Kent, qui y fut enfermé par Guy, comte de Ponthieu, dans le XIe siècle. L’église de Saint-Valery, située près de la mer, mérite d’être visitée.
La chapelle de la montagne est en grande vénération dans le pays. Souvent on voit les marins quitter leurs barques et s’y rendre les pieds nus et la tête découverte, afin de remercier saint Valery de l’assistance qu’il leur a prêtée, lorsqu’ils allaient être engloutis sous les eaux. — Fabriques de câbles, cordages. Construction de navires. Pêche du hareng et du maquereau. — Commerce de toiles à voiles et d’emballage, de vins, eau-de-vie, huiles, fromages de Hollande. Entrepôt réel. Grand commerce de commission. Armements pour les colonies. Cabotage.
Patrie du P. Lallemant et du contre-amiral Perée.
Extrait de :
LA SOMME EN 1910 - Ses 5 arrondissements illustrésMichel Dournel
15.8 x 24 cm - 202 pages avec cartes postales anciennes, plans et illustrations.Pour en savoir plus sur ce livre...
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CAYEUX, proche voisin du Hourdel, est une preuve trop frappante de l’action funeste des sables. La campagne y semble presque stérilisée. En vain on a essayé, depuis plusieurs années, de combattre, par des plantations de pins maritimes, le recul de la dune ; mais Cayeux n’est point encore soustrait à la possibilité d’une catastrophe finale. Bon nombre de ses vieilles maisons, en paille et argile, dépassent à peine la ligne élevée des tertres mouvants !
Les habitants, au reste, ne s’émouvaient pas beaucoup de cette condition territoriale. Ils avaient soin de multiplier les portes des constructions, et si, pendant la nuit ou pendant une tempête, le sable venait emplir les rues, ils trouvaient toujours moyen de sortir et de reprendre, avec calme, le travail de déblaiement.
L’église de Cayeux date du douzième siècle. Les couleurs des pierres qui ont servi à sa construction lui donnent une certaine ressemblance avec un vaste damier. Son beau clocher se profile fièrement sur le ciel.
On retrouve encore les ruines d’une forteresse, qui doit avoir été bâtie à l’époque où les invasions des Normands portaient la terreur sur le littoral de la Manche.
Adonnée principalement à la pêche, la population, cependant, s’occupe quelque peu d’industrie, surtout de serrurerie, et les bains de mer attirent, chez elle, des touristes, moins soucieux de briller sur les plages à la mode que de trouver le calme, l’air pur d’une côte peu suivie encore par les élégances du jour.
Extrait de :
LE LITTORAL DE LA FRANCE
De Dunkerque au Mont Saint-Michel
V. Vattier d'Ambroyse
15.5 x 22 cm - 276 pages, avec illustrations d'époque.Pour en savoir plus sur ce livre...
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Roye, Place d'Armes, l'Hôtel de Ville, la Maison du XIIIe siècle.
Par sa fraîcheur, la vallée de l’Avre contraste avec ces plateaux nus. La rivière, ici clair ruisseau, coule au milieu d’une véritable mais étroite forêts d’arbres aquatiques. Des villages se sont bâtis aux points de passage ; le voisinage de l’eau a fait accroître ces bourgades de grosses fermes qui s’égrènent jusqu’à Roye, un des centres principaux du Santerre, massif compact de maisons prolongé par de longs faubourgs sur de nombreuses routes.
Les abords de la petite ville sont assez riants, grâce à quelques bois, aux arbres plantés au bord des chemins, aux horizons bleus dessinés par les collines verdoyantes du Noyonnais. Roye montre un moulin à vent, un clocher, deux campaniles pointant au-dessus des toits d’ardoises et des pignons rouges. De hautes cheminées révèlent quelque industrie.
Une longue rue aux maisons basses, la plupart en poutrelles et torchis, donne accès dans la ville. Ce genre de constructions rend les incendies particulièrement dangereux, à en juger par les indications placées aux carrefours sur de belles plaques bleues émaillées. On apprend que Roye est divisée en quatre quartiers, indiqués par un nombre de coups de tocsin déterminé à l’avance.
Le cœur de cette mignonne cité est la grande place, assez irrégulière mais ne manquant pas de caractère, grâce à une maison de bois sculpté et à un hôtel de ville orné d’un campanile. Beaucoup de magasins, indice d’un commerce actif. Un immense magasin à blé haut de plusieurs étage frappe par ses proportions.
C’était marché ce matin. Si ces greniers à blé, comme on disait jadis, n’indiquaient pas le caractère agricole du commerce local, on le reconnaîtrait aux nuées de pigeons qui sont venus s’abattre sur le pavé, cherchant dans les
interstices le grain tombé des sacs. Les gracieux oiseaux sont la gaîté de cette vaste place, fort solitaire en-dehors des foires et des marchés, mais animée aujourd’hui par la présence de troupes nombreuses.
La ville fut forte jadis, les remparts qui subirent tant d’assauts ont fait place à des boulevards et des mails ombreux. Une partie de l’enceinte a gardé ses fossés, au fond desquels d’élégantes constructions en bois servent de tribunes pour la longue paume, jeu favori de la Picardie. La douve, bien entretenue, sablée, bordée de talus gazonnés, voit se livrer les pacifiques luttes des joueurs. Chaque petite ville picarde tient à honneur d’avoir son terrain de jeu coquettement agencé, où ont lieu des rencontres entre les sociétés de la région.Ardouin-Dumazet
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le dimanche 11 décembre !
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