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Les dunes du Nord de la France
Sur une longueur d’une vingtaine de kilomètres, sur une largeur variant de deux à six, ce ne sont que collines de grains menus de silice. Un élève moyen d’une classe très élémentaire vous dirait aussitôt que ces dunes de la Somme ne sont que les plus méridionales d’une longue suite de dunes, souvent plus épaisses et surtout plus hautes, dont le commencement se perd vers la lointaine Finlande et qui sont ainsi successivement russes, allemandes, danoises, hollandaises, belges et françaises. Au-dessus de « chez nous », mais en Picardie déjà, entre Wissant et Equihen, le Boulonnais, un grand coin de roches que les géologues disent jurassiques, brise cette bordure de sables par la saillie de ses falaises et de ses caps. Mais bientôt la dune reprend et l’on sait bien que c’est en pleines dunes qu’ont été plantés les chalets de Paris-Plage et de Berck.
Ces dunes de la haute Picardie, celles surtout qui semblent monter à l’assaut des dernières assises du Boulonnais vers le Sud, sont les plus élevées de France.
Alors que nos crocs de la Somme, que la « grande dune » de Saint-Quentin-en-Tourmont, ne dépassent pas une trentaine de mètres, la dune de La Faux, au-dessus d’Etaples, atteint 70 mètres et le Mont Saint-Frieux, dans la garenne de Dannes, est un Himalaya de sable de 158 mètres. (Les habitants appellent crocs les monticules, lettes les parties basses et, vers l’intérieur, toujours marécageuses, qui séparent ces éminences que nous appelons dunes d’un très vieux mot puisqu’il est celtique : dun, élévation, bien facile à reconnaître dans Châteaudun, Issoudun...).Extrait de :
LA CÔTE PICARDE À LA BELLE ÉPOQUE
Collectif
15.8 x 24 cm - 132 pages - Illustrations, cartes postales anciennes, plans...
Pour en savoir plus sur ce livre...« Vient de paraître : ABBEVILLE ET LE PONTHIEUEch l’automobile : Histoére sans gramint d’mintiries »
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