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Jean-Baptiste Lamarck, le mariage de la Nature et de la Science
Né à Bazentin (près d’Albert), le 1er août 1744, Jean-Baptiste, Pierre, Antoine de Monet de Lamarck est le onzième et dernier enfant d’une noble et ancienne famille originaire de la Bigorre.
Son père, Philippe, Jacques de Monet chevalier de Lamarck, lieutenant au régiment de Conty-Infanterie, le destine aux ordres, aussi entre-t-il comme élève chez les Jésuites d’Amiens (les petits séminaristes étaient alors nommés “capettes” en raison de la cape courte qu’ils portaient.
N’ayant pas la vocation religieuse, le jeune Lamarck quitte le collège en 1761, deux ans après la mort de son père, et malgré la vive déception de sa mère, il rejoint, avec une lettre de recommandation d’une amie de la famille et en compagnie du petit dindonnier de la ferme familiale le campement du Colonel de Lastic, alors en campagne en Allemagne. Promu lieutenant dès le lendemain de son arrivée pour avoir courageusement tenu une
position contre l’armée du prince de Brunswick, Jean-Baptiste démontre ainsi sa farouche volonté.
Profitant de la liberté qu’offre la vie de garnison, il herborise et se passionne pour la musique, mais il doit quitter l’armée en 1768, après avoir contracté suite à un accident un abcès au-dessous de l’oreille que seul le célèbre Tenon, habile chirurgien de Paris, réussit à guérir.
Il passe l’année 1769 comme comptable chez un banquier parisien, puis entreprend des études médicales. Poursuivant ses herborisations au Jardin des Plantes, il y rencontre alors Jean-Jacques Rousseau et devient l’élève de Bernard de Jussieu.
C’est sous la protection de Buffon et après avoir écrit en seulement six mois un volumineux et passionnant ouvrage intitulé “Flore Française ” qu’il entre à l’académie des Sciences en 1779. Apprécié par le roi, il obtient rapidement plusieurs promotions. Il publie dès lors de nombreux ouvrages où il relate ses travaux, notamment sur la botanique, la météorologie et la zoologie.
Ayant pressenti la Révolution, et membre de la franc-maçonnerie, il n’est guère inquiété mais devient cependant J.-B. Lamarck. Il participe activement à la création du Muséum d’Histoire Naturelle ouvert le 14 juin 1793. Aveugle durant les dix dernières années de sa vie, il dicte à sa fille Cornélie le septième et dernier volume de son “ Histoire naturelle des animaux sans vertèbres”. Il meurt néanmoins dans la misère le 18 décembre 1829, à 85 ans et est inhumé au cimetière Montparnasse dans une concession provisoire, puis dans la fosse commune.
Reconnu aujourd’hui comme le précurseur de la biologie, une centaine d’ouvrages lui sont consacrés à travers le monde.
« Pour la Nature, le temps n’est rien, et n’est jamais une difficulté ; elle l’a toujours à sa disposition, et c’est pour elle un moyen sans bornes, avec lequel elle fait les plus grandes choses comme les moindres. »
C’est après de telles réflexions que Lamarck se trouva en présence de sa grande théorie sur le “transformisme”. Plus spirituel et finaliste que Darwin, c’est tout naturellement qu’il publia donc en 1809 son œuvre maîtresse intitulée “Philosophie zoologique”.
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