• Commerces et industries à Ham en 1880

    Commerces et industries à Ham en 1881

     

    Pendant des siècles, l’Abbaye et le Château ont fait toute la prospérité et toute la force de Ham (ainsi que l’affirme le vieux proverbe picard : Sans s’ch’Catieu el s’n’Abbaye Hin n’s’roit que du b...) ; de nos jours la première n’existe plus qu’à l’état de débris et le second à l’état de monument historique.
     

    Mais l’agriculture, l’industrie, le commerce, rapidement développés, ont ouvert dans le pays de nouvelles sources de richesse : l’agriculture qui produit, l’industrie qui exploite, le commerce qui échange.
     

    Dès lors on comprendra que le canton de Ham, étant le plus fertile du département, l’industrie et le commerce y soient florissants.
    Les principales productions du sol sont les céréales, les graines oléagineuses, et surtout, la betterave. L’exploitation de la betterave a donné, à l’industrie saccharine une extension telle que tout semble y converger.
     

    Voilà ce qui explique le nombre des usines et des ateliers de construction, l’existence de deux banques ; l’énorme quantité de droits perçus par le gouvernement sur les sucres et les eaux-de-vie, les recettes abondantes de la gare, des octrois et du bureau de la navigation.
     

    Le creusement du canal de la Somme, reliant la rivière de ce nom à l’Oise et à l’Escaut, ouvrit de nouveaux débouchés au commerce, créa de nouvelles relations qui secondèrent singulièrement le mouvement de l’industrie en notre pays. Si le Port, de Ham n’est pas à proprement parler le centre de la navigation, c’est que les expéditions et arrivages s’opèrent sur plusieurs points à la fois.
     

    Une seule chose a pu enlever à la navigation de son importance, en déplaçant le mouvement commercial de notre région : ce fut l’établissement d’une voie ferrée.
     

    La Gare de Ham inaugurée le 7 janvier 1867, station de 2e classe du chemin de fer de Rouen à Reims, bien que de piètre apparence, est la plus importante du parcours de Rouen à Laon, Amiens excepté.

    Les transports en provenance ou en destination consistent principalement en sucres bruts et spiritueux ; en blés, céréales, farines, graines et engrais ; en fers, fontes, houille et autres combustibles ; en laines et cotons, huiles et épiceries ; en matériaux et bois de construction, etc.

    Le total des produits de l’année 1877, tant pour les voyageurs que pour les marchandises, dépasse 310 000 francs, impôts déduits.

    Un progrès en appelle un autre, une usine à gaz se fonda par actions et fut inaugurée en 1867 ; l’année précédente un bureau télégraphique avait été installé à Ham et M. Quentin avait créé une succursale de son imprimerie de Péronne.

     

    Extrait de : 

      HamHISTOIRE POPULAIRE DE HAM 
      
      Elie Fleury et Ernest Danicourt
      15 x 21 cm - 112 pages - Illustrations - cartes postales anciennes - plans
      Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     

     

     

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