• Le Tréport : le port et ses matelots

     

    Le Tréport : le port et ses matelots

     

    Le port du Tréport, formant l’embouchure de la Bresle, se trouve à 12 milles au sud-ouest de la pointe du Hourdel, derrière le point terminus des falaises crayeuses, qui s’étendent de la baie de la Seine à la baie de Somme et à 100 kilomètres d’Hastings (Angleterre).
    Il se compose :
    1° de deux jetées protégeant l’entrée, comprenant un chenal long de 250 mètres, et large de 55 m. ;
    2° d’un avant-port, contenant 6 hectares 50, d’une profondeur de 2 m. 50 à 4 mètres, bordé de quais présentant un développement de 410 mètres à l’ouest, et de 210 mètres à l’est ;
    3° d’un arrière-port, formé par l’embouchure de la Bresle ;
    4° d’un bassin à flot, de 296 mètres de longueur sur 100 de largeur nouvellement créé à la suite de l’arrière-port ;
    5° et, enfin, d’une retenue des chasses, contenant environ 13 hectares, séparée de l’avant-port par les écluses et bordant la route d’Eu.
    La jetée de l’ouest est munie d’un brise-lames de 125 mètres d’ouverture, et porte un feu fixe blanc, dit de marée, d’une portée de 10 milles.
    Cette jetée, à deux pas du Casino du Tréport, est la plus visitée, surtout à marée haute, où l’on voit les touristes se presser, pour voir la rentrée des navires. Près de son entrée, du côté du Marché au poisson, s’élève une Croix en fer forgé.
    La jetée de l’Est est aussi munie d’un brise-lames de 200 mètres d’ouverture et d’un petit feu fixe rouge, d’une portée de 4 milles.
    En parlant du port de Tréport, dom F.-B. Coquelin disait :
    « Sa radde est des meilleurs de toute la coste, tant pour la haute mer qui est à une lieue du Tréport, entre Criel et Le Tréport, que pour la plus petite mer... »
    En effet, Le Tréport, considéré comme port, offre un abri sûr contre les gros temps : s’il ne leur était pas ouvert, les navires qui manquent le port de Dieppe, seraient poussés par les vents d’aval jusqu’à l’entrée du Pas-de-Calais.
    La baie, quoique fermée, est bonne, et son sable coquillier favorise la tenue des navires qui jettent l’ancre.
    Le port du Tréport a son histoire propre intéressante, sur laquelle les Archives de la ville fourniraient de précieux détails.
    En 1654, fut construite une jetée avec des quais en bois, par Henri, duc de Guise, comte d’Eu.
    En 1778, le port et la passe étaient tellement encombrés par le galet qu’il ne montait plus, dans le port, en grande mer, que 3 m. 50 d’eau ; le chenal était réduit à 10 mètres de largeur, et l’entrée se trouvait quelquefois fermée.
    M. le duc de Penthièvre, comte d’Eu, grand amiral de France, fut le restaurateur du port du Tréport.

    J. Périn et P. Cagé, 1900

     

    Extrait de :

    Villes & Villages  LE TRÉPORT & MERS-LES-BAINS
     
    À LA BELLE ÉPOQUE
     Jules Périn et Paul Cagé 
      14.5 x 20.5 cm - 98 pages - Cartes postales anciennes.
     
     
     
     
      
     
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