• Un jour de marché à Abbeville

     

     

    Les œufs, beurre, fromages se vendent au Béguinage, devant le couvent des Sœurs de Saint-François (ancienne place Lefébure de Cerisy ou Placette). Les chapons, pigeons, oies, poules, canards et autres volailles se vendront au Grand Marché, depuis l’enseigne du Bar (côté Est de la place) jusqu’à la veille maison Sueur. Les fruitiers étalent et vendent tous les jours de la semaine devant l’église Saint-Vulfran depuis le chemin des Halles jusqu’à la maison Barbafust. Les tartes, pâtés, norolles (espèce de petite brioche) venant du dehors, se vendent au Grand Marché autour de la croix, assez loin des étaux des boulangers de la ville. Les poireaux, ail, oignons, etc. se vendent depuis la porte de derrière de l’Hôtel-Dieu, le long de la muraille, jusqu’à l’huis du cimetière Saint-Vulfran. Les revendeurs d’œufs, beurre, fromages et volailles ne peuvent acheter ces denrées aux paysans avant 10 heures, ni avant qu’ils les aient exposées en vente à peine de 60 sols d’amende, dont le tiers à l’accusateur. Les blattiers et meuniers ne peuvent acheter des blés avant midi, sous peine de punition corporelle, 60 sols d’amende et confiscation desdits blés. En 1602, le marché au beurre fut transféré devant Saint-Vulfran, pour dégager la porte de l’Hostel-Dieu, tandis que l’échevinage transfère le marché aux chevaux de la Porte Saint-Gilles à la place Saint-Pierre où sont les hôtelleries et donc plus commode. Celle-ci accueillera un demi-siècle plus tard le marché aux chanvres et aux lins tenus tous les jours de franc-marché et tous les jeudis en la rue des Jeux de Paume et de l’Arquet. Tout le centre de la ville paraît avoir été envahi par les grands marchés, en particulier, les abords du Marché au blé et du pont aux Brouettes. On imagine les encombrements dans ce dédale de rues et de ruelles bien qu’il fût enjoint aux marchands de faire leur étalage de manière que les habitants fussent point gênés pour circuler.

    Source : Micheline Agache, extraits, (avec l’autorisation de R. Agache).

     

    Extrait de :

       Cuisine picardeLES " FICELLES " DE LA CUISINE PICARDE

      HISTOIRES ET RECETTES

      Michel François

      15.5 x 22 cm - 160 pages avec illustrations

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