• Pour les passionnés de cuisine, jardins, nature...

     

     

     

     


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    Le château de Folleville

    Folleville, les ruines du château et sa tour de guet, et l’Eglise.

     

    Nous avons ici les restes d’un bâtiment qui fut habité pendant cinq siècles, en période de paix comme dans les temps de violence. Il est difficile d’imaginer aujourd’hui la forteresse-refuge, qui fut en même temps le centre de vie journalière d’une classe dominante où l’on trouve toutes les pièces nécessaires au confort quotidien des habitants.

    La grande salle :
    La cheminée encore en place dans le mur et probablement aussi celle de la cuisine ont rempli leur fonction fréquente de séchoir.
    Initialement, la grande salle était destinée à rendre la justice, à recevoir les hommages. Pour les banquets la table des repas était dressée sur des tréteaux, avec le haut bout du côté de la cheminée où était la place du maître (dos au feu, ventre à table) et le bas bout situé du côté des pièces de service.

    La cuisine :
    Dans l’angle du mur un arrondi de pierres et de briques : ce qui reste du four.
    La cheminée ou ce qu’il en reste. Sa largeur intérieure devait permettre de faire tourner à la broche des pièces importantes. On remarque qu’un départ de l’escalier de la cave s’ouvre dans cette salle. L’accès à cet escalier s’ouvrait par une trappe horizontale.

    La tour sud-est :
    Au rez-de-chaussée, c’est la carbonnière, réserve de bois et de charbon de bois qu’une porte extérieure servait à approvisionner. A l’entrée à droite de la carbonnière, se voient encore les trois premières marche d’un escalier à vis étroit qui fut construit dans l’épaisseur du mur de la tour (les murs du château ont d’épaisseur 1 m 60). Et on observe dans ce même mur une sorte de cheminée, conduit vertical, qui descend en direction du collecteur, lequel conduit les eaux usées dans le talus côté sud.

    L’étuve :
    Au premier étage (ou la salle-de-bain). On sait que l’habitude de prendre des bains était répandue, à la fin du XVe siècle du moins dans les familles milles nobles.


    La chambre du roi :
    Au premier étage. Située au dessus de la cuisine, elle bénéficie ainsi en hiver de la chaleur ainsi dégagée et attenant à l’étuve dont nous avons parlé.
    D’après les inventaires, cette pièce est appelée au XVIe siècle « la chambre du roy ». C’est dons là qu’a dormi François Ier en sept 1544, et vraisemblablement ses prédécesseurs, Louis XI en 1477, Charles VIII et sa femme Anne de Bretagne en 1492, Louis XII sans parler de Charles le Téméraire.

    La chambre du curé et la tour sud-est :
    Saint Vincent de Paul y séjourna environ 18 mois.

    La chambre du sommelier et la tour nord-ouest :
    La pièce située à la base de cette tour s’appelle « la sommellerye » en 1571. Il est vraisemblable qu’elle avait perdu sa fonction initiale, celle où résidait le sommelier, avec sa vaisselle, son vin, son linge. De là, à proximité du maître de maison, assis à table, dos tourné à la cheminée, il pouvait transmettre les ordres à un caviste ou garçon de cuisine pour tirer le vin au tonneau pendant les repas de fête. Apparemment, il n’y a plus à la fin du XVIe siècle de sommelier attitré en ce lieu.

    Les latrines (toilettes) :
    De l’intérieur des murailles de ce château, on observe au premier comme au second étage la porte d’accès à la pièce ronde dans la tour. Juste à côté le couloir d’accès aux latrines est encore visible. Ce couloir était fermé par
    une porte, et indépendant de la chambre voisine. Ces latrines, on les désigne dans les textes du XVIe siècle « les retraits » et par la suite « les privetz ». A Folleville, elles étaient agencées dans le fond du mur en arrondi avec un siège formé d’une planche trouée.

    La tour de guet ou la guette :
    Cette tour construite à la fin du XVe siècle sous Raoul de Lannoy, parvenue seule entière, présente une forme originale : elle est cylindrique à la base et puis hexagonale et enfin au sommet dodécagonale. Elle servait également d’accès au différents étages du château grâce à son escalier en vis.

    La façade du château :
    Au rez-de-chaussée de la façade et à l’étage dans la tour, 2 fentes verticales sont des archères destinées au tir d’armes à cordes. Elles avaient aussi une fonction de dissuasion : de l’extérieur le guetteur éventuel était visible.

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    Le comte de Mailly, dernier seigneur et maître du château, devenu propriétaire des lieux par son mariage avec Marie-Michèle de Séricourt en 1737 a provoqué la destruction de cette vieille forteresse. Les fossés rendaient cher et compliqué tout projet d’extension de ce vieux château féodale aux murs épais. C’est en 1777 que commence la démolition du château transformé en carrière de pierres, de bois et de plomb. La comtesse de Mailly s’accrochait au château qui était celui de sa famille depuis plus d’un siècle et demi. Elle y logeait encore alors que la démolition avait commencé.

     
    Association “Site de Folleville”

     

    + d'infos sur l'histoire de Folleville : 

     Villes & Villages AILLY-SUR-NOYE ET SON CANTON
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    Avec illustrations, cartes, et reproduction de nombreuses cartes postales anciennes.

     

    Auteurs : Gilles Lefebvre. Pierre Dubois. G. Devismes, J. Verne, F. Wey, A. Hugo, J. Lestocquoy, Ch. Louandre et M. Deyon, F. Poidevin, P. Desbureaux, M. Touron, H. Bignon, M. Devismes. Edouard David. Jean-Marc Laurent. Ardouin-Dumazet, Jacques Lengagne. E. Jumel, H. Dusevel et P.-A. Scribe. Yves-Marie Lucot. Léon Gaudefroy. Ernest Prarond, A. Huguet, M. Agache. Renée Kerdudou. Emile Coët. Remy Morel. Robert Legrand. F. d’Entraygues. A. Martin, Musée de Picardie. Joëlle Désiré-Marchand et Guillaume Manier.

     

    à suivre : Volume 2

     


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  • Des livres pour les fêtes de fin d'année 2023

     

     


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    Balade dans Abbeville vers 1910

     

    Revenons à la place Courbet.

    La rue Saint-Gilles qui y aboutit est, avec la rue Alfred-Cendré, l’une des principales et, dans sa première partie, des plus commerçantes de la ville. Elle conduit, en passant devant l’entrée du marché aux volailles, au Palais de Justice, monument avec portique à colonnes, style néo-grec, qui a été construit sur l’emplacement de l’Hôtel de la Gruthuse, ancien siège du Présidial, incendié en 1795. Sur les côtés se trouvent la Gendarmerie, l’Ecole nationale de Musique puis le Champ de foire. On passe devant plusieurs beaux hôtels, deux aux nos 83 et 85, de l’époque Louis XVI, avec portes sculptées, et statues engagées sur la façade. Plus loin, la porte du n°115, chargée d’attributs avec lions en raccourci, œuvre de Pfaff, est fort intéressante ; au-delà, après l’importante manufacture Delepierre, on arrive à l’Eglise Saint Gilles.

    Cette église est contemporaine de celle de Saint Vulfran ; le portail, en trois parties, est du XVIe siècle avec grosse tour à gauche surmontée d’une flèche. Ce portail, qui a bien son caractère a été restauré en 1863 ; au-dessus de la porte du milieu a été placée une statue de Saint Gilles, œuvre de Duthoit, et dans les voussures de l’archivolte, huit berceaux supportent des sujets de la vie du même Saint ; sur le mur de l’église, à droite, on remarque des vestiges de bas-reliefs. Le chevet de cette église va être bien dégagé par la disparition du talus du rempart. L’intérieur de Saint Gilles est surchargé de peintures décoratives à fresque qui en font un vrai missel de pierre ; elle renferme sous le clocher deux toiles du peintre abbevillois Choquet, de la fin du XVIIIe sous le clocher deux toiles du peintre abbevillois Choquet, de la fin du XVIIIe siècle, quelques belles peintures de M.l’abbé Dergny, ancien vicaire, notamment dans la chapelle des fonts baptismaux à gauche et aux autels au bout des deux collatéraux. Au bas-côté droit un Christ en croix, œuvre de Quentin Varin peintre picard de la fin du XVIe siècle, est de haute valeur.

    Près de l’église est la caserne Dupré, quartier de la cavalerie ; au-delà s’étend le faubourg Saint-Gilles où se trouve le charmant petit château de Bagatelle bâti au milieu du XVIIIe siècle, avec façade à pans coupés ; il appartient aujourd’hui à M. Paul de Wailly.

    Revenant par la rue Saint-Gilles nous signalerons dans la rue de la Tannerie qui y est parallèle une curieuse maison au no 29 ; c’est celle dite de François Ier, bien que d’après des documents relevés par M. Alcius Ledieu, ce roi ne paraisse pas y avoir logé ; elle remonte au XVIe siècle. Sa façade est ornée de quatre médaillons présentant des têtes grimaçantes taillées en bois ; on y voit dans la cour une ravissante cage d’escalier, chef-d’œuvre de la Renaissance, couverte de sculptures délicates.

     

    Extrait de : 

    Villes & Villages  ABBEVILLE A LA BELLE ÉPOQUE  
       
     Emiles Delignières
      20.5 x 14.5 cm - 120 pages.  Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     

     


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