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    Pour aller d’Abbeville à Saint-Valery, il n’y a pas de chemin de fer direct. La ligne de la rive gauche de la Somme, après avoir suivi un tracé qui la mènerait droit à la petite ville maritime, tourne brusquement à mi-chemin pour entrer dans la vallée de la Trie et se diriger sur Eu. Les communications par voie ferrée ont été reportées sur la rive droite, en face même du port à desservir. A Noyelles, des remblais puis une immense estacade en charpente traversent la baie de Somme, large ici de 2 kilomètres, mais dont le fond est découvert à marée basse.

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    Pour un jardin potager, nous pourrions fixer le début de l’année horticole au mois d’août, parce que c’est à cette époque que le jardinier commence à travailler par prévision éloignée, qu’il commence à calculer les saisons et à semer un certain nombre de graines, dont le produit ne sera récolté que l’année suivante. La température de toutes les années n’étant pas uniforme, nos indications ne peuvent pas être d’une exactitude rigoureuse ; on devra avancer ou retarder le semis, selon que la saison sera hâtive ou tardive. On remarquera encore que notre calendrier est fait pour le climat moyen de la France et qu’il ne saurait être appliqué, au midi ou au nord de l’empire, qu’avec les modifications que nécessitent les différences de climat.

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    Histoire vraie

    Au XIXe siècle, les « chauffeurs » étaient des voleurs et parfois des tueurs qui n’hésitaient pas à chauffer devant la cheminée les pieds de leurs victimes, afin de leur faire avouer où se cachait l’éventuel magot...

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    Ecrivains et poètes

      

     PIERRE-JEAN BÉRANGER, CHANSONNIER

    15.5 x 24 cm - 178 pages - avec illustrations originales des chansons

     

     

     

     

    Fils d'un cabaretier de Flamicourt, en Picardie, et d'une domestique, Jean-François Béranger était venu se fixer à Paris en 1773 ; il y gagna sa vie en tenant les livres d'un épicier, et se maria en août 1779 avec Marie-Jeanne Champy, jeune modiste dont le père était tailleur d'habits. Pierre-Jean, le chansonnier dont nous allons raconter l'histoire, naquit de cette union, à Paris, le 19 août 1780.

     

    Pour en savoir plus sur ce livre...

     

    Ce livre comporte deux courtes biographies de Pierre-Jean Béranger, ainsi que soixante-douze textes de chansons avec leurs illustrations originales.

     

    Extrait :

    C'est surtout au point de vue politique que nous raconterons sa vie. En ce qui concerne son œuvre littéraire, immorale et impie, il nous suffit de rappeler pour toute appréciation que Rome l’a mise à l'index.

     

    Chanson : Jeanne-la-Rousse ou la femme du braconnier

    Air : Soir et matin sur la fougère.

    Un enfant dort à sa mamelle ;
    Elle en porte un autre à son dos.
    L’aîné qu’elle traîne après elle,
    Gèle pieds nus dans ses sabots.
    Hélas ! des gardes qu’il courrouce
    Au loin, le père est prisonnier.
    Dieu, veillez sur Jeanne-la-Rousse ;
    On a surpris le braconnier.
    Je l’ai vue heureuse et parée ;
    Elle cousait, chantait, lisait.
    Du magister fille adorée,
    Par son bon cœur elle plaisait.
    J’ai pressé sa main blanche et douce.
    En dansant sous le marronnier.
    Dieu, veillez sur Jeanne-la-Rousse ;
    On a surpris le braconnier.
    Un fermier riche et de son âge,
    Qu’elle espérait voir son époux,
    La quitta, parce qu’au village
    On riait de ses cheveux roux.
    Puis deux, puis trois ; chacun repousse
    Jeanne qui n’a pas un denier.
    Dieu, veillez sur Jeanne-la-Rousse ;
    On a surpris le braconnier.
    Mais un vaurien dit : « Rousse ou blonde,
    « Moi, pour femme, je te choisis.
    « En vain les gardes font la ronde ;
    « J’ai bon repaire et trois fusils.
    « Faut-il bénir mon lit de mousse ;
    « Du château payons l’aumônier. »
    Dieu, veillez sur Jeanne-la-Rousse ;
    On a surpris le braconnier.
    Doux besoin d’être épouse et mère
    Fit céder Jeanne qui, trois fois,
    Depuis, dans une joie amère,
    Accoucha seule au fond des bois.
    Pauvres enfants ! chacun d’eux pousse
    Frais comme un bouton printanier.
    Dieu, veillez sur Jeanne-la-Rousse ;
    On a surpris le braconnier.
    Quel miracle un bon cœur opère !
    Jeanne, fidèle à ses devoirs,
    Sourit encor ; car, de leur père,
    Ses fils auront les cheveux noirs.
    Elle sourit ; car sa voix douce
    Rend l’espoir à son prisonnier.
    Dieu, veillez sur Jeanne-la-Rousse ;
    On a surpris le braconnier.

    Vient de paraître : Pierre-Jean Béranger, chansonnier

     

     

     


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    Généalogie

      

     DE  VISMES,  UNE FAMILLE FÉODALE PICARDE

    DANS L'HISTOIRE DE FRANCE

       par Gérard Devismes

      15 x 21 cm - 88 pages

    Pour en savoir plus sur ce livre...

     

    Extrait :

    C’est en sa qualité de vicomte du Vimeu qu’Orland assista les 2 et 3 juin 981 aux côtés d’Hugues Capet (futur roi de France) au retour des corps de saint Valery, au monastère fondé par lui à l’embouchure de la Somme, et de saint Riquier. Voici comment Louandre narra l’événement : « Hugues, suivi d’une foule immense, chantant des hymnes au Seigneur, portait sur ses épaules la châsse de saint Riquier. Il arriva ainsi sur les bords de la Somme, du côté de Noyelles ; mais la mer ayant reflué avait fait déborder le fleuve. Alors Bouchard, comte de Melun, qui portait le corps de saint Valery, dit en présence de tous les assistants, au nombre desquels était Orland, vicomte du Vimeu : Seigneur Jésus, si ta volonté miséricordieuse est que le corps de ton saint soit rendu à son monastère, que ta clémente bonté ordonne que pour nous le fleuve se sépare en deux, et ne se refuse pas à nous donner un passage, afin que ce peuple soumis à ton nom, puisse d’un cœur dévot et dans un transport de joie, rendre à ta gloire et à l’honneur de ce saint le tribut de ses louanges ! Le Seigneur fut fléchi par ces paroles du serviteur de Dieu et les prières de son saint, et aussitôt les eaux de la mer se divisèrent (il s’agirait du gué de Blanquetaque entre Port et Noyelles), de telle sorte que ceux qui portaient les Saints Corps (ceux de saint Valery et de saint Riquier) et tout le peuple passèrent à pied sec et sans aucun danger les ondes périlleuses en louant et bénissant le Seigneur. On fit halte à La Ferté (quartier de Saint-Valery), et peu après le duc s’écria : Allons et replaçons comme il convient l’élu de Dieu dans son église. »

     

     


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