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La construction des bicyclettes au tout début du XXe siècle
Montage du pédalier sur la bicyclette (dessin de l'auteur : Pierre Calmettes)
Les pignons du pédalier et de la roue d’arrière sont découpés à la fraiseuse sur des machines à reproduction; les guidons, coupés dans des tubes d’acier comme les cadres, sont cintrés à froid sur des gabarits spéciaux ; on les réunit aux tubes plongeurs par une brasure que le sableur nettoiera comme il nettoie les cadres.
Et lorsque toutes les pièces ont été terminées par les machines, elles sont réunies dans des caisses, classées suivant leur genre et leurs tailles, et portées au nickelage. Elles subissent un décapage, sont frottées d’essence, et trempées ensuite dans le bain de nickel.
Le montage des bicyclettes se fait entièrement à la main ; de jeunes ouvriers montent les roues, fixant les rayons aux jantes ; d’autres s’occupent des moyeux et du pédalier, ou de la mise en place, sur le cadre, des roues, du pignon, de la chaîne, du guidon, des pédales, des poignées, de la tige de selle et enfin de la selle.
Pimpante, toute brillante de vernis et de nickel, légère comme l’hirondelle qui lui sert de marraine, la bicyclette est prête à commencer ses voyages, à devenir, suivant les cas, un outil précieux pour les travailleurs, ou un merveilleux agent de locomotion pour ceux qui, par goût du sport et amour de l’hygiène, préfèrent aux voitures closes des chemins de fer, l’air pur et la liberté des grandes routes.Extrait de :
LES MÉTIERS DE NOS ANCÊTRES
Pierre Calmettes15 x 21 cm - 306 pages - près de 200 dessins de l'auteur
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