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Par éditionslavagueverte le 29 Septembre 2023 à 07:00
Le beffroi se trouve dans la rue Notre-Dame, à peu près à égale distance de l’Eglise abbatiale et de la Place.
C’est le clocher de l’église St-Pierre épargné après la vente de cette église en 1793.
Sur les réclamations instantes du Conseil municipal auprès du Directoire du district (12 Janvier 1792), il ne fut pas compris dans la vente de l’église et fut conservé par la ville pour servir de beffroi.
Sa forme est quadrangulaire.
Chaque côté, est percé d’une fenêtre en plein cintre. Dans une niche placée sur le devant du clocher, c’est-à-dire sur la rue Notre-Dame, est la statue de St-Pierre.
La devise suivante est gravée en lettres majuscules onciales sur le mur et disposée sur 4 lignes :
VNG DIEU
VNG ROY
VNE FOI
VNE LOY
On voit encore sous la statue la trace d’un écusson mutilé.
Quatre cloches garnissent le clocher.
L’horloge municipale du monument date de la première moitié du XVIIe siècle. Cependant elle a été modernisée depuis, notamment par l’adjonction d’un cadran lumineux, ce qui permet de voir l’heure la nuit.
Le mécanisme primitif était en fer forgé.
Extrait de :
HAM, une visite en 1912- E. Bocquet
14.5 x 20.5 cm - 104 pages Photos et dessins N/B
votre commentaire - E. Bocquet
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Par éditionslavagueverte le 22 Septembre 2023 à 07:00
Photo extraite du site internet de la Société d'Emulation d'Abbeville
Personne ne s’attendait à cette blitz-krieg (guerre-éclair). Pourtant le 10 mai, première alerte : bombardement aérien rue aux Mulets, cimetière de la Chapelle, sucrerie et… 2 morts boulevard de la République. Notre front était percé du côté de Sedan et les troupes de Guderian se ruaient vers la Manche, tandis que les réfugiés de Belgique et du Nord évacuaient vers le sud ou l’ouest. Dimanche 19 mai : un ciel particulièrement animé de crépitements. Lundi 20 mai : 1er coup de canon de notre DCA à partir de 9 h… et jusqu’à 17 h. 30, des vagues successives d’escadrilles nazies déversent des tonnes d’engins explosifs et incendiaires sur la cité, apportant la destruction et la mort dans de nombreuses rues notamment du centre ville, sur nos monuments dont la collégiale St Vulfran et sur nos vieilles maisons. Les évacués belges et flamands sont eux aussi pris dans le piège. Les pompiers du capitaine Pleurdeau s’activent à éteindre les foyers. Des actes de dévouement se manifestent pour soigner les nombreux blessés, pour relever les morts, à l’exemple de la vaillante sœur Saint-Charles… Pendant que la ville brûle, une tragédie se déroule au kiosque à musique de la Porte du Bois. En ce lieu, 78 civils arrêtés en Belgique comme suspects sont enfermés toute la nuit du 19 au 20 mai et la matinée du 20. En début d’après-midi, 21 d’entre eux (de 6 nationalités différentes) sont fusillés sans jugement par ordre d’un capitaine français faisant fonction de commandant de la Place d’Abbeville. Heureusement, le lieutenant Leclabart arrivé in extremis fait stopper le carnage et sauve ainsi les 57 autres vies. En définitive, une bien triste affaire qui n’a jamais été élucidée totalement. A 20 h., deux motocyclistes et une douzaine de chars apparaissent, stationnant sur la place Clemenceau demeurée intacte.
C’est seulement le lendemain 21 mai que les Allemands en nombre prennent possession de la ville dont les ruines fument sinistrement. Ils n’ont pas encore franchi la Somme et pris pied sur sa rive gauche. Ils tentent un essai, mais le colonel De Gaulle qui veille de son quartier général de Moyenneville les repousse en leur infligeant de sérieuses pertes. Ils repassent la Somme en désordre, au pont tournant de la Portelette. Pour pallier l’absence de la Municipalité qui a quitté la ville, un Conseil de gérance sous la direction de Marcel Le Moyne est mis en place du 24 mai au 28 juillet 1940, pour assurer le ravitaillement et la distribution des vivres. L’Administration municipale, qui avait quitté la ville le 20 mai à midi et n’est rentrée que le 28 juillet. Entretemps, les 27, 28 et 30 mai, a lieu la dernière tentative pour reprendre la ville : la bataille d’Abbeville, conduite par la 4e division cuirassée de De Gaulle à partir du village de Huppy. Des accrochages sérieux se déroulent à Liercourt, Erondelle, Bray, Mareuil, Béhen, Villers, Caubert, Miannay, Yonval, sur les monts de Caubert, sans succès. Hélas ! malgré une dernière tentative de la 51e division écossaise le 4 juin, la bonne occasion est passée. Cette bataille d’Abbeville, dernier baroud d’honneur, se solde par l’échec final le 7 juin.
Extrait de :
HISTOIRE D’ABBEVILLE et de sa régiondes origines à l’aube du XXIesiècleGérard Devismes
14 x 21 cm - 264 pages
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Par éditionslavagueverte le 8 Septembre 2023 à 07:00
Nommés par les administrateurs du canton grâce à l’arrêté de juillet 1796, leur salaire dépendait de la 1ère classe en ce qui concerne Saint-Sauflieu, le garde champêtre n’était alors payé que deux fois par an et les amendes lui revenaient. Cela ne dura guère ! Cependant, nombre de citoyens occupèrent ces fonctions à titre gratuit, ils étaient alors volontaires pour une courte durée allant de 3 mois à un an. Ils étaient parfois assistés d’auxiliaires.
Ils étaient chargés principalement de faire respecter les lois et règlements ayant trait à la police rurale et de façon générale, d’exécuter les directives données par le maire dans le cadre de ses pouvoirs de police. Ils avaient pour équipement un képi, un vélo et un tambour. Ils avaient également comme fonction de faire passer les messages et s’arrêtaient donc sur les places pour annoncer les bonnes ou mauvaises nouvelles après un roulement de tambour. Les habitants sortaient alors sur le pas de leur porte, le garde champêtre lisait alors la missive.
Extrait de :
SAINT-SAUFLIEU, VILLAGE PICARDNathalie Boulfroy
21 x 29.7 cm - 102 pages - photos et illustrations N/B
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Par éditionslavagueverte le 1 Septembre 2023 à 07:00
Airaines est sillonné par plusieurs petits cours d’eau dont le principal, appelé l’Airaines, va se jeter dans la Somme entre Longpré et Long.
La principale branche de l’Airaines prend sa source à Laleu, situé à 4 kilomètres de là, environ, au lieu-dit : «Les puits tournis», sans doute à cause des curieux bouillonnements produits par ces sources, tellement abondantes à leur sortie qu’elles font tourner un moulin à un kilomètre de là.
Un petit affluent, prenant sa source à Tailly, vient grossir cette branche sur son parcours, avant d’entrer dans Airaines. Cet affluent était autrefois alimenté à Laleu par les sources dites Libertaires aujourd’hui comblées, et même rive droite en aval du moulin de Laleu, par le fossé à Anes. Tous ces endroits sont fort pittoresques.
Au Mermont, où une chute de ce cours d’eau est assez puissante pour faire tourner la roue de deux moulins contigus, une petite source ferrugineuse dont les eaux analysées ont souvent été recommandées avec profit pour les malades par les médecins de l’endroit, vient se perdre et se confondre avec les eaux de l’Airaines.
Chemin faisant cette petite rivière reçoit encore les eaux de plusieurs sources qui viennent la grossir ; c’est d’abord la Fontaine de l’Hospice, aux eaux pures et légères, puis vient la Fontaine de la Ville, dont les eaux sont également bonnes, et enfin, la Fontaine aux malades, particulièrement recommandée, comme son nom l’indique, à cause de la facile digestion de ses eaux. Toutefois elles ont l’inconvénient de n’être pas toujours bien pures, inconvénient qui tient à leur écoulement défectueux, à l’incurie de ceux qui vont y puiser et aux eaux de pluie qui s’y déversent trop facilement.
A son entrée dans la ville, l’Airaines se subdivise et laisse échapper un bras servant de décharge aux eaux d’un moulin. Ce petit bras parcourt la rue de l’Hospice, la divisant dans presque toute sa longueur, et forme avec le bras principal un petit îlot occupé au centre par l’hospice ; le point de jonction de ces deux bras se fait à une petite distance de cet établissement.
Dans leur parcours sur le terroir d’Airaines ces cours d’eau font encore mouvoir aujourd’hui les roues de quatorze moulins. Autrefois ce nombre était plus grand. Pringuez, dans sa Géographie de la Somme, parle de trente. La plupart de ces moulins servaient jadis au battage des graines oléagineuses, des graines de minettes ; quelques-uns faisaient de la farine : de ce nombre étaient les deux moulins à blé de la châtellenie et affermés, en 1736, pour la somme de 2 000 livres.
Aucun de ces moulins ne sert aujourd’hui à faire de l’huile, c’est une industrie perdue pour Airaines, après avoir enrichi toutefois certaines familles. Quelques-uns sont utilisés par l’industrie, mais jusqu’ici avec un succès modeste.
Les eaux limpides de ces petites rivières nourrissaient de nombreuses et excellentes truites. En 1736, le droit de pêche pour la part de la châtellenie était affermé 35 livres. Aujourd’hui ce poisson, grâce aux engins des braconniers et à la hardiesse des maraudeurs, devient rare et à une tendance à disparaître.
Extrait de :
AIRAINESHISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
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Par éditionslavagueverte le 18 Août 2023 à 07:00
Le bourg de Saint-Saens est situé dans la charmante vallée de la Varenne, et entouré de tous côtés par de hautes et riantes collines, de belles plaines et par des forêts épaisses et bien percées.
En 1875, il s'y trouve des tanneries importantes et renommées pour le gros cuir.
Jadis, la cloche sonnait durant toute la nuit précédente de la foire du 24 novembre, qui durait 2 jours, pour diriger au milieu des forêts, les marchands et acheteurs qui se rendaient en foule à cette foire. Le lendemain, le bedeau, en costume officiel, parcourait le marché et y faisait une quête abondante, maudit toutefois des habitants du bourg dont il avait troublé le sommeil...
De tous les pieux édifices, il ne reste que des traditions, la ferme du Camp-Souverain, la fontaine du Bienheureux Saint Saens, but de pèlerinage fréquenté, enfin, les sources sacrées de Saint Martinet et de Saintes Marguerite.
La côte du petit jeudi est ainsi appelée parce qu'on y tenait le marché du jeudi en temps de peste. Il y a aussi le Camp-Auger, le Camp-Tillou, et le Camp-Arundel dont les noms rappellent les anciens possesseurs.
Diverses industries furent jadis des plus florissantes à Saint Saens :
Les drapiers formaient corporation ; en 1322, la vallée de Saint Saens, depuis Saint-Martin-Osmonville jusqu'à Rosay, comptaient environ 500 forgerons, qui tiraient du sol le minerai de fer et le préparaient dans leurs fourneaux, dont on voit encore des traces (en 1875).
Les couteliers, au nombre de 40, jouissaient de certaines immunités.
Des fabriques de poterie ont laissé des preuves de leur existence.
Enfin, la belle verrerie du Lihut, fondée d'abord à Bully, environ l'an 1450, fut transférée à Saint Saens vers 1600, et fermée en 1807. Elle occupait 300 ouvriers de tout genre au XVIIe siècle et on y fabriquait alors du cristal.
par J. Bunel et A. Tougard, volume 2
Extrait de :
NEUFCHÂTEL-EN-BRAY
ET SON ARRONDISSEMENT
J. Bunel et A. Tougard
volume 2 : 15 x 21 cm - 198 pages
avec reproductions de cartes postales anciennes
volume 1 : 15 x 21 cm - 222 pagesPour en savoir plus sur ces 2 livres...
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