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    Villes & Villages
     LA SEINE MARITIME
     Histoire - Géographie - Statistique - Administration
     
      V.-A. Malte-Brun
     
      15 x 21 cm - 134 pages avec illustrations

     

     

     Extrait :

         Le département de la Seine-Inférieure est l’un des sièges les plus célèbres de l’industrie manufacturière de la France. Rouen est le centre le plus considérable du filage et du tissage du coton et de l’impression des toiles. On ne compte pas moins dans tout le département de 229 filatures et tissages de coton, occupant 20 700 ouvriers. Le nombre des broches est de 1 395 540 ; celui des métiers mécaniques est de 13 012 ; celui des métiers à bras, de 28 816. Son industrie comprend encore la fabrication très importante des cotons et des toiles de lin tissés en couleur et dits rouenneries, de la ville qui les a la première livrés au commerce. Les blanchisseries, dont les principales sont situées dans les communes qui environnent Rouen, donnent aux toiles un blanc supérieur à celui des blanchisseries de Paris et de Saint-Quentin. Après les toiles peintes et les rouenneries, les célèbres draps d’Elbeuf sont les produits les plus renommés de l’industrie du département. D’autres tissus fabriqués, tels que les tulles, les foulards et les velours de soie, ne sont pas moins recherchés. En général, l’impression des tissus de soie et de laine et la teinture de la soie, de la laine et du coton occupent un nombre très considérable d’ateliers. On compte aussi dans le département de nombreuses fabriques de produits chimiques et de couleurs. L’industrie métallurgique y est représentée par l’usine des Forges Havraises pour la fonte des minerais de cuivre ; la Société des Chantiers et Ateliers de l’Océan pour la construction des navires en fer, et par des fabriques de machines à tisser, des mécaniques et des mouvements d’horlogerie. Les papiers du département et la faïencerie de Rouen jouissent d’une réputation méritée ; il en est de même de la confiserie ; le sucre de pomme est plus particulièrement en grande réputation. Citons encore les ouvrages en ivoire fabriqués dans l’arrondissement de Dieppe, la faïence et le verre à vitres de l’arrondissement de Neufchâtel, les briques de l’arrondissement du Havre, les raffineries de sucre, les brasseries, les fabriques de cuirs et les huiles.

    Vient de paraître : La Seine Maritime

    Pavilly


         On comprendra aisément que la position du département et le grand nombre de voies de communication de toute nature dont il est sillonné facilitent singulièrement ses relations commerciales ; il reçoit une très grande quantité de marchandises de l’extérieur, surtout des colonies françaises, et expédie sur tous les points du monde les marchandises de la France ; le commerce est facilité par 12 ports principaux, dont 5 sur la Manche : Le Tréport, Dieppe, Saint-Valery-en-Caux, Fécamp, Le Havre, et 7 en Seine : Harfleur, Caudebec, La Mailleraie, Croisset (commune de Canteleu), Duclair, La Bouille et Rouen. Le tonnage de tous ces ports est d’environ 5 000 bâtiments, de 1 200 000 tonneaux, et le mouvement de 21 000 bâtiments, de 2 200 000 tonneaux. Le cabotage emploie près de 6 000 bâtiments, de 500 000 tonneaux. En 1875, la marine à voiles comptait environ 1 000 navires jaugeant 150 000 tonneaux, et la marine à vapeur 120 navires jaugeant 30 000 tonneaux. La pêche maritime produit annuellement près de 8 millions de francs. Dieppe et les ports secondaires fournissent Paris de cette denrée importante. Les produits fabriqués et le poisson sont les grands articles de l’exportation du département de la Seine-Inférieure ; son commerce est d’ailleurs facilité par 339 foires importantes qui se tiennent dans 95 communes et durent 433 journées.

     

     


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  • - 10e épisode -
    Une résidence pour le roi

     

         La ville d'Eu ne fit que changer de bienfaiteur. Le duc d'Orléans, aujourd'hui roi, visita le château en 1821; et, charmé de la situation de cette belle résidence et des souvenirs qui s'y rattachent, il résolut de rendre à l'antique demeure des Guises et de mademoiselle de Montpensier son caractère et sa magnificence. Un de ses premiers soins fut de faire exhumer de la poussière des greniers ce qui restait de l'ancienne collection des portraits et d'en ordonner la restauration. Il a fallu réparer les pertes occasionnées par les injures ou le malheur des temps. De nombreuses recherches ont été faites pour combler les intervalles ; lorsqu'elles ont été inutiles, on a fait refaire les portraits qui avaient disparu ou qui avaient été dégradés. On en a ajouté un très grand nombre des personnages les plus illustres, et, grâce à seize années de travaux et de persévérance, c'est aujourd'hui une des collections historiques les plus précieuses, les plus complètes qui existent en Europe ; c'est aussi le plus bel ornement du château d'Eu.
         Quant aux travaux entrepris pour restaurer et embellir ce château, et pour agrandir ses dépendances ; laissons parler M. Fontaine lui-même, qui a secondé les vues du prince avec un talent habitué à triompher des plus grandes difficultés, et une activité que l'âge n'a point ralentie : « La destination caractéristique que le prince a donnée aux restes informes et insuffisants du château d'Eu l'a sans doute rendu remarquable ; mais ses richesses historiques n'ont rien ajouté à ce qui devait le rendre plus habitable et plus commode.
         Un tiers de l'édifice ancien, la partie en retour au nord, dans laquelle se trouvaient le grand escalier et le petit château, avait été démolie. Il a donc fallu rétablir tout sans rien détruire de ce qui restait des choses anciennes, ajouter les parties nécessaires sans dénaturer ou changer le caractère particulier de l'édifice. Il a fallu en même temps assainir l'habitation, et construire à cet effet des caves en sous-œuvre dans toute l'étendue du rez-de-chaussée, rectifier les distributions incorrectes et mal entendues, consolider les murs de refend qui étaient en ruine, refaire les planchers en partie pourris, réparer les charpentes et les couvertures, ainsi que les façades, les rendre uniformes et régulières ; enfin donner à des constructions faites sans méthode et presque sans dessin, l'ordonnance, la symétrie, sans lesquelles, ici comme ailleurs, l'architecture n'est plus un art.

    Le château d'EU au théâtre de l'histoire - en 10 épisodes - 10° -

    Le Château d'Eu


         Il n'a pas suffi, dans cet important travail, de chercher à rendre convenables et commodes les appartements des anciens ducs de Guise ; et de conserver soigneusement tout ce qui pouvait y retracer les souvenirs de leur temps : on a dû ajouter à l'habitation des bâtiments et dépendances, construire des cuisines, des écuries, des remises et des communs, des logements de suite et tous les accessoires dont il ne restait plus de trace. C'est alors que l'on a été obligé d'acheter au dehors de grandes portions de terrains, afin d'agrandir le parc et de porter les limites de la clôture jusqu'aux rives de la Bresle, d'acquérir en même temps plusieurs maisons entre l'église et le château, afin de trouver les dépendances sans lesquelles il ne pouvait être habité. Dans cet état de choses, placer les bâtiments neufs de manière à leur donner une proportion convenable, les rattacher au logis principal sans changer sa disposition, sans le dénaturer, et sans lui faire perdre le caractère qui le distingue, était sans doute une difficulté grande que l'art seul ne pouvait vaincre ; il a fallu que le jugement éclairé du prince intervînt et ordonnât que les dépendances fussent séparées du château ; que, sans trop s'astreindre aux règles d'une rigoureuse symétrie de plan, on fit, pour chaque partie, ce que dictait la nécessité. C'est ainsi qu'ayant élevé ces bâtiments dans l'espace acquis du côté de la ville dont ils semblent faire partie, ayant profité du rampant de la montagne vers la plaine, pour leur donner le moins d'élévation possible ; ayant ensuite trouvé moyen de communiquer au château par un corridor souterrain qui traverse la cour, les besoins ont été satisfaits. Le service des dépendances, presque inaperçu, est complet ; et de toute part on voit se lever seule, isolée, au-dessus de la ville et de tout ce qui l'entoure, l'ancienne demeure des ducs de Guise, qui paraît être encore ce qu'elle était jadis.

     

     Extrait de :

     château d'EuHISTOIRE ET DESCRIPTION

     DU CHÂTEAU D’EU 

     Souvenirs historiques des résidences royales de France

     J. Vatout
      
    14 x 21 cm - 430 pages - Cartes postales anciennes

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    - 9e épisode -
    Un palais pour l'empereur

     

         Dans la pensée où était Napoléon d'avoir, sur les divers points frontières de la France, des résidences, pour s'y transporter avec sa cour, suivant les besoins de sa politique, l'empereur désigna le château d'Eu pour devenir son palais impérial sur les côtes de la Manche, à l'instar des palais impériaux qu'il avait à Strasbourg, à Bordeaux, à Marrac. Le château d'Eu fut donc réuni au domaine de la couronne. M. Fontaine, architecte de l'empereur, fut envoyé a Eu le 28 septembre 1811, afin de reconnaître l'état des constructions ; un devis fut préparé pour la restauration complète de l'édifice ; mais les événements de 1812 portèrent ailleurs l'attention de Napoléon; on se borna à quelques travaux d'entretien ; et 1814 replaça le château d'Eu dans les mains de la duchesse douairière d'Orléans, fille unique et héritière du duc de Penthièvre.

    Le château d'EU au théâtre de l'histoire - en 10 épisodes - 9° -

    Arrivée de la Reine Victoria au Château d'Eu (1843)


         Cette princesse, après vingt-quatre ans d'absence, vint passer les derniers jours du mois de septembre 1818, dans cette demeure qui lui rappelait tant de souvenirs ; mais elle n'y retourna plus. Sa mort, arrivée à Ivry le 25 juin 1821, l'enleva à l'amour d'une ville accoutumée, depuis longtemps, à mêler, dans sa reconnaissance, son nom à celui du duc de Penthièvre.

    à suivre...

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     Extrait de :

     château d'EuHISTOIRE ET DESCRIPTION

     DU CHÂTEAU D’EU 

     Souvenirs historiques des résidences royales de France

     J. Vatout
      
    14 x 21 cm - 430 pages - Cartes postales anciennes

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    - 8e épisode -
    Mademoiselle et son château

     

         En 1657, la maison de Joyeuse se trouvant obérée, mademoiselle de Guise, tutrice du duc Louis-Joseph (depuis duc de Guise et mari de mademoiselle d'Alençon, fille de Gaston d'Orléans), avait proposé à mademoiselle de Montpensier d'acheter le comté d'Eu. Voici comment cette princesse raconte cette négociation dans ses mémoires :
         « Mademoiselle de Guise me parla de l'acquisition d'Eu;qu'il falloit qu'elle vendît cette terre. Qu'elle séroit au désespoir qu'elle tombât en d'autres mains que les miennes. Je mandai à Nau de voir avec elle à conclure le marché. Pendant que cela se traitoit, madame de Montmartre, qui est la bien-aimée de M. de Guise, me dit : Ma sœur veut bien vendre le comté d’Eu, vous devriez l'acheter. Je lui dis que je n'avois garde d'y songer, sans savoir si M. de Guise l'auroit agréable. Elle m'assura qu'il en seroit bien aise. Je lui dis que sur cela j'en parlerois à ma tante. Le marché d’Eu fut conclu le même jour que mes remèdes finirent. La veille je vis une comédie. Je dis à M. de Guise: Ma tante de Montmartre m'a assuré que vous trouveriez bon que je songeasse à l'acquisition du comté d'Eu : sur cela j'en ai parlé à ma tante qui m'avoit priée de n'en parler à personne et de tenir l'affaire secrète. Ce qui fait que je n'en ai même pas parlé au comte de Béthune ; et pour qu'on ne s'aperçût pas de voir un notaire chez moi, on m'apporta le contrat à la grille du Val-de-Grâce, où j'allai dîner, le jour que je partis de Paris. La comtesse de Béthune, qui remarquoit tout ce que je faisois, s'aperçut que je m'enfermai dans le palais avec mademoiselle de Guise ; elle le dit à son mari le soir. Il me dit : Vous êtes en grande intelligence avec mademoiselle de Guise. Je lui dis : C'est pour l'affaire d'Eu que nous avons été enfermées au Val-de-Grâce ; elle m'a priée d'être caution pour son neveu, et l'argent est une hypothèque sur la terre. Il me dit : « Quoi ! vous vous fiez à de telles gens que mademoiselle de Guise, et M. de Montrésor. Ils vous tromperont, ils sont plus fins que vous. Si vous m'en aviez parlé, je vous en aurois, avertie. Je lui ai dit : Quoi qu'ils soient bien habiles, ils ne me
    tromperont point. »
         Mademoiselle de Montpensier n'avait encore vu qu'une fois le château d'Eu ; c'était le 31 juillet 1647. Anne d'Autriche conduisait d'Abbeville à Dieppe Louis XIV, encore enfant : elle était accompagnée du grand Condé, d'Armand de Bourbon, prince de Conti, son frère, et du cardinal Mazarin. Le roi séjourna au château d’Eu ; mais le duc de Guise (Henri II de Lorraine) ne put lui en faire les honneurs ; il était à Rome.
         Mademoiselle rend elle-même compte de ses premières impressions à la vue du château, et de l'état dans lequel elle le trouva.
         « Le château, dit-elle, me parut assez beau ; je ne l'avois vu que lorsque j'y avois passé avec la cour, il y avoit déjà fort longtemps : l'on juge par ce que M. de Guise y a bâti, de ce qu’il avoit envie d'y faire : il n'y a que la moitié de la maison de faite, et une partie du vieux logement des anciens comtes d'Eu qui étoient de la maison d'Artois ; la situation en est très belle, l'on voit la mer de tous les appartements ; il n'y avoit pas de jardin. J'aimois à monter à cheval en ce temps-là ; je me promenai tous les jours, et je ne jouis guère de ce plaisir; la fièvre tierce me prit : j'en eus quatorze accès. Madame la marquise de Gamaches me venoit voir souvent ; tous les biens de son mari étoient en Picardie ; ils ont deux baronnies qui relèvent d'Eu. »
         Dans ce premier séjour, qui dura près de deux mois, mademoiselle de Montpensier trouva le château très négligé. Elle y fit travailler, en étendit le terrain, qu'elle fit clore d'une vaste muraille ; planta de belles allées, fit bâtir dans cet enclos un autre petit château. Elle joignit au vieux château de nouveaux pavillons, un beau parterre en terrasse et orna les appartements.

    à suivre...

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     Extrait de :

     château d'EuHISTOIRE ET DESCRIPTION

     DU CHÂTEAU D’EU 

     Souvenirs historiques des résidences royales de France

     J. Vatout
      
    14 x 21 cm - 430 pages - Cartes postales anciennes

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    - 7e épisode -
    Un héros de la fable et de l'histoire

     

         De retour en France, le duc de Guise s'occupa plus d'intrigues amoureuses que d'intrigues politiques. Il reprit son projet d'épouser mademoiselle de Pons ; mais, « ayant su qu'elle lui étoit infidèle, il la traita fort indignement ; il lui fit même un procès, dans lequel il réclamoit en justice des pendants d'oreilles estimés cinquante mille écus. » Son inconstance lui fit porter ses hommages aux pieds de mademoiselle de Gorce, dont il fut si tendrement aimé, qu'après la mort du prince elle prit l'habit de carmélite. Il se déclara pour la belle duchesse de Montbazon, dans sa célèbre querelle contre la duchesse de Longueville, et se battit en duel sur la place Royale avec le comte de Coligny, qui fut blessé et désarmé.
         C'était un des seigneurs de la cour les mieux faits, les plus brillants, les plus spirituels ; on le choisit, en 1656, pour aller au-devant de la reine Christine de Suède et la recevoir à la frontière. Dans les carrousels, il se faisait toujours distinguer par sa beauté, son adresse et l'éclat de ses armes. Lorsqu'il parut à côté du prince de Condé, dans le fameux carrousel des Tuileries, on disait : « Voilà les héros de la fable et de l'histoire ! » Son courage était extraordinaire ; mais son orgueil le rendait quelquefois barbare. Un jour à Naples, dans une révolte, un soldat avait murmuré contre lui : « Il poussa son cheval à lui, et mettant l'épée à la main, la lui passa à travers du corps, et le tua roide, en s'écriant : Y en a-t-il d'autres qui veulent mourir de ma main ? » Et comme si c'était un honneur de mourir ainsi de sa main, il dédaigna, dit-il, d'en tuer un second, et le fit livrer au bourreau...

    Le château d'EU au théâtre de l'histoire - en 10 épisodes - 7° -

    La Princesse de Conti au château d'Eu en 1600.


        Plusieurs historiens le représentent comme un héros de roman ; ils vont jusqu'à dire, « que les femmes qui l'aimoient pouvoient connoître à l'émotion de leur cœur, et sans le voir, s'il étoit présent. »
        Dans ses mémoires il ne se défend pas d'être d'amoureuse complexion ; mais il rejette avec une sorte de modestie, qui ne lui était cependant pas habituelle, le titre d'homme à bonnes fortunes : « Toutes les belles de la ville et quelques-unes des dames, dit-il, tâchoient d'embarquer avec moi un commerce de galanterie ; mais je fermois les yeux et les oreilles à tant de belles amorces. » On voit par le genre de vie qu'il avait adopté pendant son séjour à Naples, qu'il savait, quand il le voulait, faire du temps un laborieux emploi. Le matin, il donnait des audiences publiques ; de là, il allait à la messe, faisant arrêter sa chaise en chemin pour répondre à tous ceux qui avaient quelque chose à lui dire... Durant son dîner, il faisait venir sa musique, qui était des meilleures de l'Europe ; il montait à cheval, visitait tous les postes. De retour à son palais, les audiences recommençaient. Retiré dans sa chambre, il se faisait lire tous les placets qui lui avaient été présentés dans la journée, répondait à tous ; ensuite il soupait, tantôt seul, tantôt avec ses confidents ; signait les réponses aux dépêches reçues des divers points du royaume ; mais pour ce qui regardait ses négociations avec la noblesse, il faisait toutes les réponses de sa main ; ne se mettait au lit qu'à trois heures du matin ; ordonnait à son valet de chambre de le réveiller à quelque heure de la nuit que ce pût être, pour parler à tous ceux qui avaient quelque chose à lui dire, ce, qui arrivait ordinairement cinq ou six fois. « Aussi, dit-il lui-même, pendant cinq mois de temps, je n'ai pu prendre celui ni de manger, ni de dormir à mon aise. »
        Le duc de Guise ne visita qu'une seule fois le comté d'Eu ; c'était en 1653. Il arriva dans cette ville le 31 octobre, à dix heures du soir. « On alluma des feux de joie dans toutes les rues ; on mit aux croisées des lanternes aux couleurs des Guises. La garde bourgeoise était commandée par Louis Caperon. La population fit retentir l'air de ce cri : Vive le duc de Guise, comte d'Eu ! Il y eut le lendemain une foule extraordinaire pour voir dîner le duc. Il fit jeter au peuple tout le dessert de sa table, et ayant distingué dans la foule une jeune fille qui passoit pour la plus belle de la ville, il lui envoya présenter de sa part un bouquet par deux de ses officiers. »

    à suivre...

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