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    Le bestiaire de Jean-Claude Michaux  ALPHABÊTES 

        
      
    Jean-Claude Michaux

        Format 14.85 x 21 cm - 50 pages - Poésie 

      Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Extrait : YACK-ZEBU

    Yack et zébu font la paire
    Tout au bout du dictionnaire
    Pour les trouver
    Il faut passer
    Des milliers de mots allongés
    Et des verbes rébarbatifs
    Qui font la nique aux adjectifs
    Il ne faut pas prendre les O
    Ondine orteils odeur oiseaux
    Et éviter les courants d’R
    Rêves ravis sur la rivière
    Ne pas descendre du wagon
    Il y a encore une station
    Yack et zébu ont bonne mine
    Ils vous ignorent et ils ruminent
    Dans la chaleur des rizières
    Pas de sourire pas de parlotte
    Yack est muet zébu zozotte


    Un conseil toi qui voyages
    Ne trouble pas les vieux sages


    Dans mon enfance il y avait à la maison un petit Larousse illustré. J’ai construit mon zoo au fil de ses pages. Après avoir rayé le zèbre, yack et zébu firent mes délices. Puis je découvris zibeline, mot gouleyant et frais qui rafraichit la bouche… et n’incite pas à écrire.

     


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     Malgré leur insignifiance apparente, ces petites histoires insolites peuvent témoigner d’une époque, des caractères d’une contrée et de son peuple, de l’identité de ladite région... Elles méritent donc d’être soulignées, notamment si elles aident à comprendre certaines situations présentes.

     
    Picardie maritime
    PICARDIE MARITIME INSOLITE 

     
    Gérard Devismes

      14.5 x 20.5 cm - 254  pages Photos et dessins N/B 
     
     
     
    Extrait de "Picardie maritime insolite" :
     
    Un distingué botaniste sous Louis XIV au village de Vaudricourt (Vimeu)
    Pierre Blondin, né en 1682 à Vaudricourt, était l’ami du célèbre Tournefort qui lui demandait de le remplacer, lorsqu’il était malade, pour expliquer la botanique au jardin des Plantes à Paris.
    C’est dire la compétence en ce domaine de notre personnage d’origine picarde.
    Dans la seule Picardie, il découvrit cent vingt plantes qui n’existaient même pas dans le jardin du roi et plusieurs espèces qu’on croyaient particulières à l’Amérique. Il n’a laissé qu’un seul écrit complétant les recherches de Tournefort, des herbiers fort exacts, des collections de graines et des mémoires curieux qui n’ont pas été mis à jour. Il venait d’être reçu comme membre de l’Académie des Sciences depuis un an, lorsqu’il mourut le 15 avril 1713, à l’âge de trente et un ans.
    S’il avait bénéficié de plus de longévité, on pense qu’il aurait égalé la science de Tournefort (1656-1708), spécialiste de la classification du règne végétal et précurseur de Linné, le véritable inventeur de la classification en botanique qui fait encore autorité aujourd’hui. La commune de Vaudricourt lui a été reconnaissante, puisqu’elle a baptisé l’une de ses rues Impasse Pierre Blondin.
     
     

    Les "petites histoires" insolites de la Picardie maritime

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     
     
    Picardie maritime
     HISTOIRES INSOLITES 
     DE PICARDIE MARITIME 
     
      Gérard Devismes 
      
      14.5 x 20.5 cm - 282 pages 
      
     
     
     
     
     
    Extrait de "Histoires insolites de Picardie maritime" :
     
    "Farces et attrapes du passé en Picardie maritime"
    Dans son ouvrage Histoire d’Abbeville et du comté de Ponthieu, l’écrivain abbevillois Louandre décrit notamment les moeurs et usages du XIIe au XVIe siècle. Il y écrit, entre autres : « Nos aïeux, dans leurs mille petits centres de libertés communales, au milieu de guerres continuelles, se formaient vite aux lutte de la vie politiques, aux fatigues, à toutes les misères durement supportées. Mais ces hommes à la rude existence, aux préoccupations tristes et graves, gardaient en vrais enfants une curiosité naïve, un besoin de jouir, de s’amuser et de voir qui persistait à travers toutes les souffrances. » Puis il énonce toutes les distractions possibles de cette époque, qui ont persisté après le Moyen âge en évoluant ou en inventant d’autres.
    C’est ainsi que les farces étaient couramment pratiquées entre le XIIe et le XVIe siècle dans le Ponthieu. Il existait des sociétés burlesques à l’esprit ironique et cynique qui avaient pour noms Conards, Badins, Turlupins, Bandes joyeuses de l’abbé Maugouverne. A Montreuil il y avait les Enfants de la Lune, à Abbeville Le Prince des Sots. De ce dernier, Duvesel, parle en ces termes : « Les fonctions de ce prince consistaient à jouer tout le monde, mais surtout les maris trompés. Il parcourait les rues de la ville, la tête affublée d’un capuchon orné d’oreilles d’âne, et tenant une marotte à la main. Ses suppôts l’accompagnaient montés sur des mannequins d’osier en guise de chevaux, dont ils tenaient la queue au lieu de la bride. »
    A Abbeville, l’Evêque des Innocents était élu soit par les enfants de choeur de l’église collégiale Saint-Vulfran, soit par les chanoines eux-mêmes. Dans le Ponthieu comme ailleurs, cet évêque imitait les évêques véritables qui jouissaient du droit de battre monnaie, et qui en faisaient des distributions lors de leur première entrée dans l’église. En curant la Somme, on a trouvé à Abbeville une médaille représentant cet évêque des Innocents, coiffé d’un capuchon, juché sur un âne. Dans les siècles suivants, on n’a pas été en reste dans toute la Picardie, plus particulièrement en Picardie maritime, comme l’a si bien raconté Maurice Crampon dans Croyances et coutumes
    de Picardie paru en 1964 au Centre régional de documentation pédagogique d’Amiens...

     
     

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  • Le froid, un aspect peu connu de Saint Valery en février. Par une température de moins 20°, le port a été complètement gelé et il faut remonter à plus de 70 ans pour jouir d’un tel spectacle.
    Un bateau pris dans les glaces.
    Le froid intense a eu pour effet de transformer la baie en mer de glace.
    Un aspect féérique lors de l’arrivée du flot qui charriait de véritables icebergs.
    Le chenal, complètement obstrué est impraticable.
    Les bouées sont figées sur place.
    Et la plage revêt un aspect polaire qui change à chaque marée.
    Peu à peu, la mer retire tout ce qu’elle avait amené.
    La digue nord ressemble à un champ de bataille.
    Comparez la hauteur de ce bloc de glace à celle d’un homme.
    - Notes de Henri Grognet, filmeur.

     

    Le port de St Valery-sur-Somme est pris dans la glace.
    Les marins tentent de dégager les barques de la glace.
    Des plaques de glace recouvrent l'eau, vues sur ces plaques, la neige.
    Des enfants habillés chaudement sont venus voir le port pris dans la glace.

    (la vidéo n'existe plus...)

     

     


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  •  Il y eut autrefois un homme méchant et maudit du ciel. Et cet homme était fort et il haïssait le travail, de sorte qu’il se dit : comment ferai-je ? si je ne travaille pas je mourrai et le travail m’est insupportable. Il s’en alla de nuit et saisit quelques-uns de ses frères pendant qu’ils dormaient et les chargea de chaînes car, disait-il, je les forcerai, avec les verges et le fouet, à travailler pour moi et je mangerai le fruit de leur travail. Il fit ce qu’il avait pensé, et d’autres, voyant cela en firent autant. Et il n’y eut plus de frères : il y eut des maîtres et des esclaves.

    Félicité Robert de LAMENNAIS, 1782-1854. Prêtre, écrivain, philosophe, homme politique français.

     

    La "grande" histoireLA BELLE ÉPOQUE DES OUVRIERS PICARDS
      
    Pierre Desbureaux

    14 x 21 cm - 148 pages

    Pour en savoir plus sur ce livre...

     

     

     

    Avant-propos du livre "La Belle Epoque des ouvriers picards" :

    C’était une belle époque. La France était une riche et grande nation et son empire s’étendait sur toutes les parties du monde. C’était une époque heureuse : les paillettes et les lumières de Paris, la Tour Eiffel, le Moulin Rouge et les opérettes attiraient les foules. On visitait les expositions coloniales et on assistait en familles aux défilés militaires. Beaucoup avaient encore dans la bouche l’amertume de la défaite, mais on était optimiste, le jour de la revanche  viendrait, et dans les cours d’écoles les petits garçons manœuvraient avec des fusils en bois.
    C’était une belle époque. Un peu frivole cependant. L’idéal du siècle des lumières, l’idée du bonheur dans la vertu, s’était depuis longtemps évanoui et « le règne de la pièce de cent sous tapie dans toutes les consciences » était bien établi : on faisait des affaires et on se divertissait. Les bourgeois bien portants, haïs de Balzac, méprisés par Flaubert, vivaient confortablement et cela leur suffisait bien. Quant à la misère du monde, elle se cachait dans les faubourgs, dans les mansardes des villes, dans les chaumières des villages et dans de lointaines contrées où les hommes n’étaient peut-être pas tout à fait des hommes.
    Un monde cependant avait grandi en marge, mais il  n’était pas invité au banquet.
    C’était un monde nouveau, fait d’anciens compagnons, d’ouvriers agricoles sans travail, de paysans et d’artisans ruinés ; un monde qui n’eut d’abord d’unité que celle de la pauvreté. On y travaillait beaucoup , on y gagnait peu, et on économisait sou à sou dans la hantise du chômage, de la maladie et de la vieillesse. On semblait résigné à tout supporter, même l’insupportable, mais des flambées de colère jaillissaient parfois, jetant dans cette nuit des lueurs prémonitoires. C’était l’époque où Zola écrivait l’épopée des foules ouvrières.                 
    Ces foules cependant s’organisaient. La discipline presque militaire qui régnait à l’usine après avoir régné à l’école, la construction des cités ouvrières, l’uniformisation des conditions de vie et de travail, la perception du partage d’un même sort malheureux, avaient contribué à créer un sentiment d’unité et d’appartenance à une même classe sociale. En même temps, les grandes défaites ouvrières de 1848 et de 1871 avaient fait naître l’idée qu’au-delà de la solidarité et des rêves de fraternité, une solide organisation était nécessaire. Mais en 1880 si le droit de grève était acquis, le droit syndical ne l’était pas encore : il ne le fut qu’en
    mars 1884.

    Aussi, sans oublier les désillusions, malgré les querelles de chapelles, les sectarismes et les rivalités, les ouvriers appelaient de leurs vœux le grand parti des travailleurs, briseur de chaînes et levain des libertés. Mais le monde ouvrier, fort divers dans ses origines, traversé d’idéologies différentes et contradictoires, exposé  à la déflagration du progrès technique de la fin du XIXe siècle, parvenait mal à construire son unité. C’est essentiellement à travers des luttes sociales que cette unité se bâtissait, luttes souvent âpres, parfois violentes, où alternaient l’amertume des défaites et l’exaltation des victoires.

     


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