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    Jean de Poutrincourt en Acadie

    Reconstitution (modernisée) du moulin à eau de Port-Royal,

    à l'endroit même de celui en bois construit en 1606 par Jean de Poutrincourt (collection J.-C. Massuelles).

    Ce premier moulin réalisé au Canada est accueilli avec enthousiasme par les colons qui devaient moudre le blé à la main pour avoir du pain.

    Jean de Poutrincourt, seigneur du Vimeu, fonda et développa en 1606 avec la bénédiction d'Henri IV la première colonie permanente de la Nouvelle-France : Port-Royal en Acadie.

     

    2 livres sur les aventuriers picards en Acadie...

    Les vieux moulins de Picardie

     

     


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    La fin du château de Coucy.

    Pendant les troubles de la Fronde, le cardinal Mazarin chargea Clément Métezeau de démanteler la forteresse en vertu d’un ordre royal en date du 11 septembre 1652.
    Ils firent sauter à l’aide d’explosifs les portes d’entrée de la basse cour et du château, la chemise du donjon et les voûtes d’ogive de ses salles.
    Cependant, l’explosion ne produit que trois lézardes dans le donjon, car l’énorme cylindre que constituait le donjon se comporta comme un canon, et seules les voûtes intérieures furent soufflées.
    Les tours d’angle et les corps de logis furent rendus inhabitables.
    La forteresse fut alors laissée libre d’accès aux récupérateurs de pierre de la ville...
    En 1673, Louis XIV donne Coucy en apanage à Philippe de France, duc d’Orléans, pour lui et ses descendants mâles, qui portèrent tous le titre de Sires de Coucy.
    Le dernier seigneur de Coucy fut Louis Philippe d’Orléans dit “Egalité”.
    Pendant la Révolution, la grosse tour du château sert de prison et devint un bien national.
    Le château est ensuite attribué à l’Hôtel Dieu de Coucy qui continua à laisser les habitants de la ville venir chercher des pierres, mais moyennant trois francs par charrette.
    En 1829, l’Hôtel Dieu le vend au duc d’Orléans pour la somme de six mille francs « prix qu’il aurait donné pour un tableau ». Malpiéce, son architecte, entreprend de le consolider.

    En 1856, l’Etat devint propriétaire du château, et la commission des Monuments Historiques confie à Viollet-le-Duc le soin de sauver les ruines de Coucy. Le donjon fut chaîné par deux cercles de fer, au niveau des corbeaux, avant d’être couvert d’une toiture.
    Le fossé dallé, la poterne qui passe sous la chemise et la chapelle furent déblayés en récupérant les sculptures détériorées.
    Mais l’acharnement contre “cet antique château féodal”, hélas, n’était pas encore achevé.
    A la fin de la première guerre mondiale, le 27 mars 1917, les Allemands procédèrent à sa destruction à l’aide de vingt huit tonnes d’explosif, de manière à supprimer, avant de se retirer, un observatoire solidement campé au-dessus des lignes.
    Le donjon, qui avait déjà été ébranlé par Métezeau en 1652, n’a cette fois-ci plus résisté et a été réduit à un tas de pierres.
    Cependant, sa reconstruction a été sérieusement envisagée : M. A. Gigot, architecte en chef des M.H., dans un courrier daté du 19.01.1989 adressé au directeur du Patrimoine, indique un ordre de grandeur des dépenses :
    a) sondage préliminaire, tri des matériaux.......... 1.000.000 F
    b) déblaiement des fossés.................................... 8.000.000 F
    c) reconstruction du donjon....................... 80 à 10.000.000 F

    La ville de Coucy a également été complètement détruite sauf une maison dans laquelle se trouvait l’état-major du Kronprinz ; seulement une partie des remparts a été épargnée.

     

    Extrait  du livre : "LE CHATEAU FEODAL DE COUCY"

     


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